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Finances publiques

Hollande: il n'y aura "plus d'impôts supplémentaires" à partir de 2015

François Hollande s'est engagé à ne pas augmenter les impôts d'ici à la fin de son quinquennat.

François Hollande s'est engagé à ne pas augmenter les impôts d'ici à la fin de son quinquennat. - Capture d'écran - TF1

François Hollande s'est engagé, jeudi 6 novembre, à ne pas augmenter les impôts pour "qui que ce soit" jusqu'à la fin de son quinquennat.

Une baisse de la fiscalité moyenne avait déjà été annoncée pour l'an prochain mais, ce jeudi, François Hollande est allé plus loin. A partir de 2015, il n'y aura pas d'impôt supplémentaire "sur qui que ce soit", a déclaré le chef de l'Etat sur TF1 et RTL jeudi. 

"Il y aura une baisse d'impôt telle que je l'ai annoncée (...) Il n'y aura rien au-delà de ce qui a été annoncé", jusqu'à la fin du quinquennat, a-t-il insisté, soulignant qu'"un moment donné, la classe moyenne supérieure ne peut plus accepter d'augmentation d'impôt".

Le président de la République était notamment interrogé à propos de la probable surtaxe des résidences secondaires dans les "zones tendues".

Cette orientation prise par François Hollande était prévisible, car elle était depuis longtemps évoquée par l'exécutif. En avril dernier, Manuel Valls déclarait ainsi sur BFMTV et RMC que les Français avaient "été assommés depuis 2010 par près de 60 milliards d'impôts". Une idée développée également lors de son discours aux BFM Awards, devant près d'un millier d'entrepreneurs.

Hollande justifie les hausses successives

Questionné sur l'utilisation des impôts issus des précédentes hausses, François Hollande a invoqué la diminution des déficits de l'Etat. "Les déficits ont baissé. Quand je suis arrivé en 2012, le déficit était à 5,2% (du Produit intérieur brut), il est à 4,4%. C'est encore trop mais c'est moins que ce j'ai trouvé", a-t-il commenté, soulignant que sous ses prédécesseurs, celui-ci avait même atteint 7%.

Pour rappel, la France devrait faire état d'un déficit public de 4,4% en 2014, et a prévu de le ramener à 3% d'ici à 2017. Un objectif jugé irréalisable par les prévisionnistes sans retour à une croissance solide.

Y.D. avec AFP