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La survie économique de la Grèce ne tient qu'à un fil

Alexis Tsipras va devoir apporter des propositions "sérieuses".

Alexis Tsipras va devoir apporter des propositions "sérieuses". - Angelos Tzortzinis - AFP

La Grèce est en état d'urgence financière. François Hollande et Angela Merkel ont trouvé, ce lundi 6 juillet, les mêmes mots pour exiger d'Athènes des propositions, laissant ainsi une mince chance de négocier le sauvetage.

L'Europe et les créanciers étaient quelque peu hébétés ce lundi 6 juillet. La veille, le peuple grec a exprimé, haut et fort, son opinion et c'est un coup de massue. Lors du référendum organisé dimanche 5 juillet, le "non" l'a finalement emporté avec une nette majorité (61,3% selon les résultats définitifs). Ce résultat montre que les Grecs ont décidé de rejeter les sacrifices que demandent les créanciers pour prolonger le plan d'aide à Athènes.

Mais face à un Alexis Tsipras victorieux, la France et l'Allemagne ont, ensemble, exigé de lui des propositions, laissant une mince chance de négocier le sauvetage de la Grèce. Le président François Hollande et la chancelière Angela Merkel ont jugé "urgent" d'avoir des "propositions tout à fait précises" et "sérieuses" de la part du chef du gouvernement grec.

Le pays ne doit, pour l'instant, sa survie économique qu'à une BCE de plus en plus réticente. Elle a certes maintenu lundi à leur niveau actuel les prêts d'urgence aux banques grecques, mais en durcissant les conditions.

Pas de banqueroute immédiate

Le tout nouveau ministre des Finances grec Euclide Stakalotos a lui jugé que les Grecs "méritaient mieux" et qu'il ne voulait pas d'une solution "non-viable". Alexis Tsipras a lui cherché à consolider encore sa position, convoquant les dirigeants des partis d'opposition ensemble pour la première fois. Un texte commun est sorti des six heures de réunion, plaidant pour la conclusion d'un accord couvrant les besoins de financement du pays, accompagné de réformes et d'efforts budgétaires "justement répartis".

Les banques resteront d'ailleurs fermées au moins jusqu'à mercredi, tandis que les mesures de contrôle des capitaux seront maintenues. Cet état d'urgence financier empêche la banqueroute immédiate, mais aggrave de jour en jour l'asphyxie économique.

Le temps presse pour trouver une solution. Le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel en est déjà à parler d'une "aide humanitaire" pour la Grèce examinée par le sommet européen de mardi.

>> Revivez cette journée du 6 juillet, celle où l'Europe et les créanciers prennent conscience du NON de la Grèce.

22h05 - Londres met en garde ses ressortissants

La Grande-Bretagne a averti ses ressortissants souhaitant se rendre en Grèce que la situation sur place pouvait "se détériorer rapidement" si aucun accord sur la dette du pays n'était trouvé prochainement, conseillant notamment aux touristes de se munir de médicaments en raison d'un risque de pénuries.

Le ministre britannique des Finances George Osborne a mis en garde contre des risques grandissants en Grèce alors qu'une série de réunions ont eu lieu lundi après le rejet retentissant par le peuple grec de nouvelles mesures d'austérité proposées par les créanciers du pays en échange d'un nouveau plan de sauvetage. "S'il ne ressort de ces réunions aucun signe (indiquant que) la Grèce et l'eurozone sont prêts à s'asseoir autour de la table à nouveau, nous pouvons nous attendre à ce que la situation financière en Grèce se détériore rapidement",

21h27 - Pour Mark Rutte, la Grèce doit accepter de se réformer en profondeur

Le gouvernement grec va devoir accepter de réformer en profondeur s'il souhaite rester dans la zone euro, a averti lundi le Premier ministre néerlandais Mark Rutte. "Si les choses restent en l'état, nous sommes dans l'impasse.

Il n'y pas d'autre choix. Ils doivent être prêts à accepter de profondes réformes", a-t-il déclaré lors d'un débat au parlement sur la victoire du "non" au référendum grec de la veille. En l'absence de telles réformes, a poursuivi le chef du gouvernement, les Pays-Bas ne sont pas prêts à contribuer davantage au sauvetage des comptes publics d'Athènes.

21h20 - Rajoy sur la Grèce

Le chef du gouvernement conservateur espagnol, Mariano Rajoy, s'est dit lundi en faveur d'une aide à la Grèce mais non sans "responsabilité" et réformes de la part d'Athènes, au lendemain du non des grecs lors d'un référendum sur les réformes proposées par ses créanciers.

"Ce qui compte, c'est que la Grèce sache que nous sommes disposés à l'aider ... mais la clef c'est qu'en échange on mène les réformes nécessaires à la croissance et la création d'emploi. "Solidarité oui, mais elle doit être accompagnée de responsabilité".

21h06 - Castro félicite Tsipras

L'ancien président cubain Fidel Castro a félicité lundi Alexis Tsipras pour sa "brillante victoire politique" au référendum de dimanche, selon un communiqué des services du Premier ministre grec. Fidel Castro, 88 ans, souligne dans la lettre, transmise aux medias, avoir "suivi de près cette victoire" sur Tele Sur, la chaîne de télévision vénézuélienne à diffusion mondiale.

Il indique que la Grèce est un pays "familier" pour Cuba, notamment par son histoire et ses enseignements, en particulier celui de "la plus complexe de tous les activités humaines : l'art et la science de la politique".

La zone euro peut-elle être déstabilisée par un Grexit ?

L'impact d'un Grexit sur la zone euro a été décrypté par Hedwige Chevrillon et le Cercle des économistes: Akiko Suwa-Eisenmann, chercheuse à l'Ecole d'économie de Paris, Marc Ferracci, professeur d'économie à l'Université de Nantes, Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes et Jean-Marie Cavada, député européen et président du mouvement Européen France.

21h05 - Les réactions françaises aux discours de Merkel et Hollande

- Sébastien Huyghe, porte-parole des Républicains: "Rien de nouveau sous le soleil. La France est toujours aussi suiviste, ne prend pas d'initiatives et je regrette finalement qu'elle soit toujours à la remorque des autres pays, en l'occurrence ici de l'Allemagne. Du temps de Nicolas Sarkozy, ça fonctionnait un peu comme un 4x4, avec quatre roues motrices: deux roues allemandes et deux roues françaises. Aujourd'hui, on a deux roues motrices que sont l'Allemagne et puis la France qui a le train arrière. Je regrette l'inexistence de la France et François Hollande n'a pas dit grand chose" (sur BFMTV)

- Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement: "Angela Merkel et François Hollande ont repris en main le dossier grec et ont proposé des solutions pour s'en sortir, en tout cas une méthode" (sur BFMTV)

- Florian Philippot, vice-président du FN: "Sinistres, Hollande et Merkel voient leur vieux monde de l'euro s'écrouler sous pression populaire. Faire sortir la Grèce puis dissoudre l'EUR !"

- Laurent Baumel, député socialiste "frondeur": "La question est de savoir si la France dit clairement dans les heures qui viennent publiquement que pour elle, c'est fondamental que la Grèce reste dans la zone euro. Si on est dans une position un peu intermédiaire où on semble ménager la chèvre et le chou, on risque de participer à un processus historique qui peut conduire au pire, la sortie de la Grèce de la zone euro et l'effondrement de tout un projet historique. En Europe, il n'y a pas que Tsipras et Merkel, la France, ça existe, François Hollande, ça existe et c'est à lui aussi de prendre une partie du leadership sur cette question" (sur BFMTV)

- Daniel Fasquelle, député Les Républicains et trésorier du parti: "La Grèce doit rembourser ses dettes. Que cela se fasse selon un calendrier échelonné, pourquoi pas, mais sur ce point, il faut être extrêmement ferme. Angela Merkel l'est et a au moins, elle une position claire, ce qui n'est malheureusement pas le cas de François Hollande depuis le début dans cette affaire (...) Il faut dissocier la question de la sortie de la Grèce de l'Europe et celle de la zone euro. Cette dernière hypothèse doit être sérieusement étudiée aujourd'hui parce qu'on ne peut pas céder au chantage de la Grèce, ce serait ouvrir la porte à tous les populismes en Europe". (sur BFMTV)

21h01 - "L'urgence: faire en sorte que la Grèce reste dans la zone euro" (PS)

La priorité et l'"urgence", à l'heure actuelle, est de "faire en sorte que la Grèce reste dans la zone euro", a déclaré Juliette Méadel, porte-parole du PS, en rendant compte de la réunion lundi soir du Bureau national, l'instance dirigeante du Parti socialiste.

"On est sur l'idée que, bien entendu, nous allons nous battre, et la France se bat pour que la Grèce reste dans la zone euro", a déclaré la porte-parole à l'AFP. "C'est vraiment cela l'urgent (...) L'intérêt général européen, c'est que la Grèce reste dans la zone euro", a-t-elle insisté, en assurant qu'il n'y avait "pas de différence" sur cet objectif entre les membres du Bureau national.

20h57 - Le chef de la diplomatie grecque prône la "prudence"

Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Kotzias en visite en Israël a prôné lundi la "prudence" après la victoire du non au référendum dimanche sur des réformes préconisées par les créanciers de la Grèce.

"Nous devons être prudents après cette victoire, nous devons calmer les choses et continuer les négociations pour parvenir à un bon compromis", a affirmé le ministre lors d'une interview à la deuxième chaîne de télévision privée israélienne. Il a également exclu une sortie de la Grèce de la zone euro. "L'Europe sans la Grèce, c'est une plaisanterie", a-t-il souligné.

20h30 - Chute des cours du pétrole

Les cours du pétrole ont dégringolé de 7,73% lundi à New York, l'inquiétude sur le déséquilibre entre l'offre et la demande mondiales reprenant le dessus après la victoire du non au referendum grec sur les demandes des créanciers du pays. Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août a lâché 4,43 dollars à 52,53 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), retrouvant ses niveaux de la mi-avril.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a enregistré une chute un peu moins spectaculaire, perdant 3,78 dollars à 56,54 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) (-6,27%).

"Avec la crise en Grèce, avec l'instabilité des marchés en Chine, la demande qu'on voyait encore récemment pour le pétrole s'érode rapidement", a souligné Carl Larry, chez Frost & Sullivan.

20h21 - Le Drian: le référendum en Grèce n'a rien à avoir avec l'Otan

Le "non" des Grecs au plan d'austérité proposé par ses créanciers n'a rien à avoir avec l'Otan, a expliqué lundi au Pentagone le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian, lors d'une conférence de presse avec son homologue américain. "Ce n'est pas un vote contre l'Alliance (Atlantique), contre l'Occident, c'est un vote pour refuser des propositions financières qui ont été faites à la Grèce", a déclaré Jean-Yves Le Drian en réponse à une question sur les conséquences du vote grec sur la sécurité en Europe et l'Otan.

"Ce n'est pas un vote pour la sortie de l'Europe, ce n'est pas un vote pour la sortie de l'euro, c'est un vote d'affirmation politique qui induit la reprise des discussions" entre les Grecs et leurs créanciers, "qui je l'espère aura lieu demain" (mardi), a indiqué Jean-Yves Le Drian.

19h51 - Les Grecs "méritent mieux"

Les Grecs ont fait comprendre lors du référendum dimanche "qu'ils méritaient mieux" et qu'"ils n'allaient pas accepter une solution non viable", a déclaré pour sa première intervention publique lundi le nouveau ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos.

"Nous souhaitons continuer la discussion" avec les créanciers, "je crois que quelque chose peut changer en Europe", a ajouté le ministre, avouant avoir le "trac" en prenant ce portefeuille des Finances "dans un moment qui n'est pas le plus facile dans l'histoire grecque".

19h46 - La BCE maintient la fourniture de liquidité d'urgence

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé lundi soir le maintien au niveau actuel des prêts d'urgence (ELA) aux banques grecques, tout en durcissant les conditions d'octroi à l'avenir.

Le conseil des gouverneurs "a décidé aujourd'hui de maintenir l'apport de liquidités d'urgence (ELA) aux banques grecques au niveau décidé le 26 juin 2015 après avoir discuté d'une proposition de la Banque de Grèce", a indiqué la BCE dans un communiqué.

19h30 - Merkel souligne qu'il "faut compter avec la réaction des 18 autres pays"

La chancelière allemande, Angela Merkel, a souligné lundi soir à Paris qu'il fallait également compter, au sujet de la Grèce, après le non au référendum, sur "la réaction des dix-huit autres pays" de la zone euro, car "ça aussi, c'est la démocratie".

"Nous allons voir également quelle sera la réaction des dix-huit autres pays (de la zone euro). Ça aussi, c'est la démocratie. Nous avons une souveraineté partagée. Nous sommes (19) à avoir la même monnaie. Donc, tout le monde doit être responsable et faire preuve de solidarité", a déclaré la chancelière, dans une brève déclaration à l'Élysée en compagnie de François Hollande.

Elle a ajouté que les conditions pour de nouvelles "négociations" avec la Grèce n'étaient "pas réunies" et qu'il revenait au Premier ministre grec Alexis Tsipras de faire des propositions "précises".

19h29 - Hollande : "la porte est ouverte aux discussions"

François Hollande a assuré lundi, à l'issue d'une rencontre avec Angela Merkel, que "la porte est ouverte aux discussions" avec la Grèce, au lendemain de la victoire du "non" au référendum, ajoutant que le gouvernement Tsipras devait faire des propositions "sérieuses".

"Et il revient maintenant au gouvernement d'Alexis Tsipras de faire des propositions sérieuses, crédibles (...) avec un programme qui donne de la durée, parce que la Grèce a besoin de durée dans la zone euro avec des règles stables -et c'est vrai aussi pour la zone euro", a-t-il souligné.

"Dans cette Europe, il y a place pour la solidarité (...) mais il y a aussi la responsabilité. C'est cet équilibre entre responsabilité et solidarité qui doit être notre ligne de conduite pour les jours qui viennent"

"Il y a urgence pour la Grèce, urgence pour l'Europe", a souligné le président de la République dans une courte déclaration à l'Elysée, avant de céder la parole à la chancelière allemande, encore plus brève.

19h18 - Lagarde et Poutine parlent de la crise grecque

Vladimir Poutine et Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), ont évoqué la crise grecque lundi lors d'un entretien téléphonique, a annoncé le porte-parole du président russe. "La recherche d'une solution optimale pour résoudre la crise de la dette grecque va se poursuivre en prenant en compte les intérêts de toutes les parties", a déclaré à la presse Dmitri Peskov, ajoutant que l'entretien n'était nullement lié à une éventuelle aide russe en faveur d'Athènes.

19h09 - Les Etats-Unis interviennent

La Maison Blanche appelle la Grèce et l'UE à trouver un compromis. "Le référendum est terminé mais notre vision reste la même", a expliqué Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche, jugeant qu'il était dans l'intérêt des deux parties de trouver une solution "qui permette à la Grèce de rester dans la zone euro".

18h22 - Angela Merkel arrive à l'Elysée

La chancelière Angela Merkel est arrivée lundi à 18H00 à l'Élysée pour un entretien, suivi d'un dîner de travail, avec François Hollande afin d'accorder la position du couple franco-allemand au lendemain de la victoire du non au référendum grec.

18h - Le plafond des retraits maintenu à 60 euros et les banques restent fermées

Le patron de la fédération bancaire grecque vient d'annoncer que les banques allaient rester fermer mardi et mercredi. Par ailleurs, il a déclaré que le plafond des retraits bancaires était maintenu à 60 euros par jours.

Les agences bancaires du pays sont fermées depuis le 26 juin, jour de l'annonce par le Premier ministre, Alexis Tsipras, de la convocation du référendum de dimanche. Elles étaient initialement censées rouvrir mardi.

Les personnes qui possèdent une carte sur un compte étranger, comme les touristes, ne sont pas soumis à la restriction de retrait.

Certaines succursales sont restées ouvertes pour les retraités qui ne possèdent pas de cartes de retrait. Ces derniers ont fait de longues files d'attente devant les agences bancaires la semaine dernière.

Les 18-24 ans ont massivement voté NON

A 85%, les 18-24 ans ont voté NON, alors que ce chiffre tombe à 44,9% pour les 65 ans et plus, selon des chiffres de Publicissue, institut grec de sondages.

17h35 - Fort repli des Bourses européennes

A la clôture, la Bourse de Lisbonne plonge de 3,81%, celle de Milan de 4% et celle de Paris de 2,01%. Elles ont été affectées par le résultat du référendum grec.

"On reste plombés mais il n'y a pas non plus de panique", indique Andréa Tuéni, un analyste de Saxo Banque, rappelant également que le marché avait déjà sensiblement reculé la semaine dernière.

Retrouvez toute l'analyse boursière en cliquant ici

17h34 - Réunion des gouverneurs de la BCE à 18h

Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) tiendra lundi à partir de 16H00 GMT une réunion téléphonique pour statuer sur le sort des prêts d'urgence ELA aux banques grecques, a appris l'AFP de sources bancaires.

La réunion doit débuter à 18H00 heure de Francfort (ouest), siège de la BCE, soit 16H00 GMT, selon deux sources proches des banques centrales nationales de la zone euro. Interrogée par l'AFP, la BCE n'a pas souhaité confirmer cet horaire. Le gardien de l'euro doit trancher sur les prêts ELA, plafonnés à 89 milliards d'euros depuis fin juin, après le non des électeurs grec dimanche aux réformes proposées par les créanciers.

17h19 - Euclide Tsakalotos va être nommé nouveau ministre des Finances grec

Euclide Tsakalotos, chef de l'équipe de négociateurs grecs avec les créanciers de la Grèce, va être nommé ministre des Finances en remplacement de Yanis Varoufakis, qui a démissionné dans la matinée, a annoncé lundi la présidence grecque. Pour découvrir qui est Euclide Tsakalotos, cliquez ici

Cet économiste discret prêtera serment lors d'une cérémonie à 20h00 locale (17h00 GMT), selon un communiqué de la présidence. Il participera mardi à sa première réunion des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) à Bruxelles.

Réputé pour sa discrétion et son flegme, le successeur de Yanis Varoufakis aura pour mission de faire oublier les sorties tonitruantes du désormais ex-ministre des Finances. Pour retrouvez les meilleures petites phrases de Yanis Varoufakis, cliquez ici

16h48 - Giscard propose de mettre la Grèce "en congé de l'euro"

Valéry Giscard d'Estaing, artisan de l'adhésion de la Grèce à l'Union européenne en 1980, propose lundi de "mettre la Grèce en congé de l'euro", après le "non" des Grecs, dimanche, aux réformes proposées par l'UE.

"Il faut mettre la Grèce en congé de l'euro", car les électeurs grecs ont "abandonné l'union économique, et donc indirectement l'union monétaire" lors de l'élection du dirigeant de gauche radicale Alexis Tsipras, et "confirmé ce choix par le référendum" de dimanche, déclare l'ancien président français dans une interview publiée lundi sur le site de l'Express.

16h19 - Le FMI est prêt à aider la Grèce

Le Fonds monétaire international (FMI) est prêt à aider la Grèce "si on lui en fait la demande", a déclaré lundi sa directrice générale Christine Lagarde, au lendemain du rejet du plan des créanciers à Athènes. "Nous surveillons la situation de près et nous nous tenons prêts à aider la Grèce si on nous en fait la demande", a déclaré la dirigeante dans un très bref communiqué, ajoutant que le FMI avait "pris acte" du référendum de dimanche.

16h10 - Les partis grecs élaborent un "texte commun"

Des dirigeants des principaux partis grecs, sauf l'Aube dorée, se sont mis d'accord lundi pour élaborer "un texte commun" de soutien aux négociations entre le gouvernement Tsipras et les créanciers du pays, en vue d'un accord dans le cadre européen, a annoncé le ministre de la Défense, Panos Kammenos.

Cet accord devrait régler aussi "la question de la viabilité de la dette", a indiqué Panos Kammenos, qui dirige également le parti souverainiste de droite des Grecs Indépendants (ANEL) appartenant à la coalition gouvernementale avec la gauche radicale Syriza de AlexisTsipras.

Cet accord couvre les besoins de financement du pays, accompagné de réformes et d'efforts budgétaires "justement répartis".

15h10 - La fermeture des banques se poursuit

Le gouvernement grec va prolonger, par décret, la fermeture des banques pour quelques jours, croient savoir des banquiers. "La fermeture des banques va être prolongée, jusque vendredi ou lundi prochain", a dit un banquier à Reuters. Un contrôle des capitaux est en place depuis une semaine en Grèce et les retraits bancaires sont limités à 60 euros par jour en raison du gel par la Banque centrale européenne (BCE) de la fourniture de liquidités d'urgence (ELA) aux banques grecques.

14h41 - La Grèce est menacée de faillite, selon Sigmar Gabriel

La Grèce est désormais menacée de faillite, estime le ministre allemand de l'économie Sigmar Gabriel. Et il ajoute, le résultat du référendum équivaut à un rejet des règles de l'union monétaire.

"Si la Grèce veut rester dans la zone euro, son gouvernement doit rapidement formuler des propositions conséquentes, qui aillent au-delà de ce à quoi il s'est dit prêt jusque-là", a dit Sigmar Gabriel, leader des sociaux-démocrates, lors d'une conférence de presse.

Il précise que le sommet européen va sans doute discuter mardi d'aide humanitaire pour la Grèce. "Les gens là-bas ont besoin d'aide, et nous ne devrions pas la leur refuser juste parce que nous ne sommes pas contents de l'issue du référendum". Et il poursuit : "Nous ne pouvons pas abandonner la Grèce, tous les pays européens doivent être prêts à accorder une aide humanitaire. (...) Je suppose que cela sera discuté demain à Bruxelles".

14h23 - Alexis Tspiras va présenter des propositions mardi

Alexis Tsipras s'est entretenu au téléphone avec Angela Merkel et il a été convenu qu'il présenterait des propositions lors du sommet de la zone euro mardi 7 juillet.

13h42 - Pour Renzi, les réunions de mardi doivent "indiquer une voie définitive"

Les réunions européennes prévues mardi à Bruxelles doivent "indiquer une voie définitive" permettant de résoudre le problème de la Grèce, a estimé lundi le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi.

Mais au-delà de cette crise, première urgence qui se pose aux Européens, le président du Conseil italien voit également un autre "chantier" urgent et encore "plus fascinant et complexe" à résoudre, celui de l'Europe. "Si nous restons immobiles, prisonniers des règlements et de la bureaucratie, l'Europe est finie", avertit ainsi Matteo Renzi.

13h41 - Poutine exprime son soutien aux Grecs

Poutine a exprimé à Tsipras son "soutien au peuple grec" face aux "difficultés à surmonter", tout en espérant que la Grèce trouve un "compromis" avec ses créanciers européens, après la victoire du non au référendum crucial.

Poutine et Tsipras ont également discuté "de plusieurs questions liées au développement de la coopération russo-grecque", selon le communiqué du Kremlin.

13h20 - La BCE va se pencher sur le cas grec cet après-midi

Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) discutera de la fourniture de liquidités d'urgence (ELA) aux banques grecques lors d'une téléconférence prévue lundi dans l'après-midi, selon l'agence Reuters. La téléconférence était initialement prévue à midi mais elle a été reportée à cet après-midi, a indiqué une des sources, au lendemain de la victoire du "non" au référendum organisé en Grèce

13h10 - Le "non" grec en une de la presse

Le "Non" grec fait les gros titres de la presse internationale, ce 6 juillet. Les journaux affichent une grande variété de tons selon leurs tendances idéologiques. De la fierté revendicatrice aux lamentations en passant par l'inquiétude, le séisme économique qui se joue ne laisse pas les médias de marbre.

12h50 - La Bourse de Lisbonne dévisse

La Bourse de Lisbonne chutait de près de 3% lundi en milieu de journée, tétanisée par la victoire du non au référendum grec et les inquiétudes sur une sortie du pays de la zone euro. A 10H53 GMT, l'indice PSI 20 de la place lisboète baissait de 2,98% à 5.412,86 points, après avoir dévissé brièvement de 3% peu auparavant. L'ensemble de ses 18 titres évoluaient dans le rouge.

12h40 - Ce qui s'est passé à l'Elysée dimanche soir

Quelle a été la réaction de l'exécutif français face au rejet massif des grecs du plan d'aide des créanciers? La réponse de Mathieu Jolivet, journaliste à BFM Business

12h10 - Marine Le Pen: "L'UE ne sera jamais plus comme avant"

"Il faut maintenant exiger que la BCE arrête ses comportements d'abus de pouvoir et l'étranglement de la Grèce du fait de la privation des liquidités", a indiqué la présidente du Front national au micro de BFMTV. "Je pense qu'il faut constater l'échec de l'euro et se concerter pour organiser le retour aux monnaies nationales", a-t-elle ajouté.

11h35 - Berlin exclut une restructuration de la dette grecque

L'Allemagne ne voit "pas de raison" d'évoquer une restructuration de la dette grecque, a fait savoir le porte-parole du ministre des Finances.

11h30 - L'Allemagne maintient la pression sur la Grèce

Contrairement aux déclarations fracassantes de son ministre de l'Economie la veille, Berlin a indiqué lundi être ouvert à de nouvelles discussions, même si les conditions ne sont pas réunies pour le moment. Comme l'Eurogroupe, l'Allemagne attend de nouvelles propositions des dirigeants grecs avant un éventuel retour à la table des négociations.

11h20 - L'Eurogroupe attend de nouvelles propositions mardi

Les ministres des Finances de la zone euro attendent de la Grèce qu'elle formule de nouvelles propositions, selon un communiqué de l'Eurogroupe publié lundi. Les 19 ministres des Finances du bloc monétaire se retrouveront mardi à 11h00 GMT à Bruxelles.

11h15 - L'Espagne disposée à négocier un nouveau plan d'aide

L'Espagne est disposée à négocier avec le reste des pays de la zone euro un "troisième plan de sauvetage" de la Grèce, mais les réformes sont "inéluctables", a déclaré lundi le ministre de l'Economie Luis de Guindos.

10h59 - La dette grecque vis-à-vis de la BCE ne peut être restructurée

Le gouverneur de la Banque de France a déclaré ce lundi lors d'une conférence de presse que "La dette de la Grèce vis-à-vis de l'Eurosystème est une dette qui par nature ne peut pas être restructurée parce que ce serait un financement monétaire d'un Etat contraire à l'article 123" du traité européen de Lisbonne.

Il s'est refusé à tout commentaire sur l'issue et les conséquences du référendum grec de dimanche, indiquant que le conseil des gouverneurs de la BCE n'avait encore pris aucune décision.

9h56 - Macron répond à Juppé

En déplacement à Marseille, Emmanuel Macron a répondu à Alain Juppé (Les Républicains). Le maire de Bordeaux a appelé sur son blog à organiser la sortie ordonnée de la zone euro. Une vision que le ministre de l'Economie "ne partage pas du tout".

9h49 - La succession de Varoufakis s'accélère

Selon l'agence Reuters, le successeur de Yanis Varoufakis sera nommé après la réunion entre le Premier ministre Alexis Tsipras et les principaux partis grecs, prévue pour 9h. D'après l'agence, le favori serait Euclid Tsakolotos, actuellement ministre des Affaires étrangères.

9h05 - La Bourse de Paris dégringole

Sans trop de surprise, la Bourse de Paris a souffert à l'ouverture, perdant -2,06%. Les autres places européennes sont sur la même tendance: -2,11% pour Francfort, -3% pour Madrid.

8h54 - Juppé veut un Grexit "sans drame"

Le maire de Bordeaux (Les Républicains) a appelé à organiser la sortie de la Grèce de la zone euro sans drame. Selon lui, le pays "n'est plus en mesure aujourd'hui d'assumer les disciplines de la zone euro (...) Nous devons l'aider à organiser sa sortie, sans drame", écrit-il sur son blog.

8h43 - Le ministre grec des Finances a tenu des "propos pas acceptables"

Le ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a réagi sur BFMTV-RMC à l'annonce du départ de Yanis Varoufakis, le ministre grec des Finances, du gouvernement. "Il a tenu des propos qui n'étaient pas acceptables sur le terrorisme qui aurait été exercé par certains créanciers", a ainsi expliqué Stéphane Le Foll. Yanis Varoufakis avait en effet comparé les créanciers d'Athènes à des "terroristes", samedi.

Le porte-parole du gouvernement a également estimé que "chacun doit prendre ses responsabilités et en particulier le Premier ministre grec", Alexis Tsipras, renvoyant ainsi la balle dans le camp grec, comme l'a fait Michel Sapin quelques minutes avant lui.

8h20 - "Au gouvernement grec de faire des propositions" (Sapin)

Pour Michel Sapin la balle est désormais dans le camp d'Athènes. "C'est au gouvernement grec de faire des propositions", affirme-t-il ainsi sur Europe 1.

Réagissant à la démission du ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, il indique que sa dernière pique est mal passée auprès de ses collègues de l'Eurogroupe. "Je connais bien Yanis Varoufakis, un homme très entier. Le terme 'terroriste est mal passé", développe ainsi Michel Sapin. Yanis Varoufakis avait en effet comparé les créanciers d'Athènes à des "terroristes", samedi.

Interrogé sur l'action de la BCE, il a jugé que cette dernière ne peut pas abaisser le plafond des liquidités d'urgence qui maintiennent actuellement envie l'ensemble du système bancaire grec.

8h09 - Coup de froid sur le marché de la dette

Le résultat du référendum provoque certaines tensions sur le marché de la dette. Les pays du Sud de l'Europe voient ainsi leur coût d'emprunt augmenter. Le taux à 10 ans de l'Espagne progressait à 2,349% contre 2,212% vendredi à la clôture sur le marché où s'échange la dette déjà émise. Le taux de l'Italie se tendait à 2,380% (contre 2,248%) et celui de la Grèce à 14,800% (contre 14,630%).

7h40 - Yanis Varoufakis part

Le ministre des Finances grec a présenté sa démission ce lundi matin, annonçant la nouvelle sur son blog.

Yanis Varoufakis explique que sa décision doit permettre de faciliter les négociations en vue d'obtenir un accord avec les partenaires européens.

"Quelques minutes après l'annonce des résultats du référendum, j'ai été mis au courant de la préférence par certains participants de l'Eurogroupe (la réunion des ministres des Finances de la zone euro, ndlr) de mon 'absence' lors des réunions. Une idée que le Premier ministre (Alexis Tsipras) a jugé potentiellement utile à l'obtention d'un accord. Pour cette raison je quitte le ministère des Finances aujourd'hui", écrit-il

6h57 - Londres veut "protéger' son économie

Le Royaume-Uni n'est pas forcément le pays européen le plus exposé à la Grèce. Il n'empêche que l'inquiétude semble monter du côté de Londres. Un porte-parole de David Cameron a ainsi affirmé que "nous continuerons à faire tout ce qui est nécessaire pour protéger notre sécurité économique dans cette période d'incertitudes".

6h43 - Cristina Kirchner félicite la Grèce

"Grèce: victoire totale de la démocratie et de la dignité", écrit la présidente argentine dans un message Facebook, réagissant ainsi au "non" du référendum. "Le peuple grec a dit NON aux conditions impossibles et humiliantes qu'on prétend lui imposer pour la restructuration de sa dette extérieure", ajoute-t-elle.

6h30 - De nombreuses réunions pour les Européens

François Hollande doit recevoir ce lundi soir Angela Merkel pour "évaluer les conséquences du référendum grec". 

Plus tôt dans la matinée, Jeroen Dijssebloem, le président de l'Eurogroupe, Mario Draghi, le président de la BCE et Donald Tusk, celui du Conseil européen, doivent tenir une conférence téléphonique.

La BCE doit aussi réunir son conseil des gouverneurs ce lundi. Cette dernière réunion est cruciale car une décision doit être prise sur le montant des liquidité de l'ELA, les prêts d'urgence qui maintiennent pour le moment en vie l'ensemble du système bancaire grec.

Enfin un sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro est prévu pour mardi à 18h.

6h08 – Sur quoi portait le référendum

Les Grecs ont refusé les différentes mesures qu'imposaient leurs créanciers. Mais que contenait exactement ce plan? La réponse ici.

5h32 - Les Bourses asiatiques tiennent le choc

Pour le moment le résultat du vote grec pèse sur les places asiatiques mais sans créer de panique. Vers 5h30 Tokyo cédait 1,58%, Hong Kong abandonnait plus de 3% après avoir ouvert en hausse de 0,7%, Sydney se repliait de 1,3%, Séoul de 1,62% et Wellington abandonnait 0,82%.

Cette nuit - Varoufaki salue le "'non' majestueux"

Dans un post publié sur son blog, le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis se réjouit du "non" au référendum.

"Notre 'non' est un grand et majestueux 'oui' à une Europe démocratique et rationnelle", écrit-il ainsi. "C'est le "non" à une vision dystopique de l'Eurozone qui fonctionne comme une cage de fer pour les peuples.

Athènes va recourir à une monnaie parallèle

Un gouvernement à sec, des caisses vides. Comment payer les salaires, les retraites, les fournisseurs ? Avec des reconnaissances de dettes, appelées IOU pour I OWNE YOU, "je te dois" en anglais. Sous forme de papier ou de certificat électronique, émises en parallèle de l'euro encore en circulation. Sans déblocage de la situation, ce pourrait être un moyen transitoire de paiement en attendant une nouvelle monnaie ou le retour de la drachme.

Le gouvernement grec a déjà commencé à en signer. Pour le moment, ces IOU ne sont pas échangés. C'est quand ils le seront dans la vie quotidienne que les économistes s'inquiètent. La parité avec l'euro sera-t-elle totale? Les Grecs auront ils confiance dans ces bouts de papier? Le risque est une dévaluation importante de la devise et une inflation galopante. La Grèce s'engage tout droit dans une zone grise.

Hélène Cornet

Un peu de temps accordé à Athènes

Mario Draghi n'a pu se résoudre à stopper net l'aide financière à la Grèce. La Banque centrale européenne ne ferme pas le robinet. Elle maintient le plafond des liquidités d'urgence à hauteur de 89 milliards d'euros. Suspendre l'aide financière, c'était précipiter la Grèce hors de la zone euro. L'institution refuse de prendre cette décision qui revient, selon elle, aux responsables politiques. Et pourtant, c'est un choix qui lui coûte, à la limite de son mandat et à l'inverse de ses principes.

En théorie, les aides d'urgence ne sont réservées qu'aux banques solvables. En soutenant la Grèce, c'est sa crédibilité qui est en jeu. L'idée n'est donc pas que cela dure trop longtemps. La BCE espère demain des décisions courageuses de la réunion des chefs d'Etats et de gouvernement. Au plus tard, le 20 juillet, date à laquelle Athènes doit lui rembourser 3,5 milliards d'euros.

Hélène Cornet

Le sort de la Grèce et de l'euro dans les mains de la BCE

Comme à plusieurs reprises depuis le début de la crise grecque, la Banque centrale européenne se retrouve avec le pouvoir de vie ou de mort sur l'économie grecque ce lundi 6 juillet.

L'institution européenne devrait toutefois éviter tant qu'elle le peut une décision lourde de conséquences politiques.

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"Je suis prêt à t’aider mais tu dois y mettre du tien"

Dimanche soir, juste après la victoire du NON au référendum grec, Alexis Tsipras a téléphoné à François Hollande. Une conversation qu'a rapporté Le Nouvel Obs.

Le Premier ministre grec est très clair : "je veux rester dans l'Europe et clairement dans la zone euro. N'aies aucun doute là-dessus". Pour prouver sa bonne foi, il annonce au président français que son ministre des Finances, Yanis Varoufakis, présentera sa démission dans la journée.

François Hollande lui répond : "Alexis, je vais continuer notre dialogue en français pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté sur mes propos, que les choses soient vraiment claires entre nous. C’est à toi désormais de faire des propositions. La balle est dans ton camp. Il faut que tu saches que de nombreux Etats européens ont entériné l’idée que la Grèce va sortir de l’euro. Si tu veux négocier aujourd’hui, il faut le faire sur des bases sérieuses. Je suis prêt à t’aider mais tu dois y mettre du tien. Aide-moi à t’aider !"

Le ton est ferme. Le Nouvel Obs raconte que François Hollande va même plus loin : "Alexis, le temps court. Chaque heure, désormais, va compter. Il n’y a plus beaucoup d’espace. A toi de jouer !"

J.M., Y.D. et D. L. avec agences