Bernard Favre (Volvo-Renault Trucks). Avec le numérique, il aide les camions à polluer moins

Le directeur de la recherche de Volvo-Renault Trucks invente des applications pour rendre les poids lourds plus sûrs et écolos.
Très attendue, la nouvelle gamme de Renault Trucks sort ce mois-ci. A l'origine de ces camions moins gourmands que jamais en carburant, on trouve Bernard Favre, le discret directeur de la recherche de cette entité du groupe Volvo, auquel le constructeur français appartient.
Depuis plus de dix ans, l'homme travaille sur tous les axes d'innovation du secteur des transports routiers : efficacité énergétique, ergonomie et… technologies numériques. Des années de recherche qu'il a menées sur les véhicules connectés ont ainsi abouti au lancement de produits tels Infomax, un logiciel d'analyse et de suivi de la consommation de carburant d'un camion, ou Navtruck, un GPS accessible via les smartphones.
Chasse au gaspi. Aujourd'hui, au sein du projet Optimod'Lyon, associant acteurs privés et publics, il développe un service destiné à guider les chauffeurs en leur communiquant des informations en temps réel. “ Nous essayons d'intégrer toujours plus étroitement l'électronique et l'informatique, raconte Bernard Favre. Cela permet d'étudier la fluidité de conduite d'un chauffeur ou de le prévenir s'il s'apprête à entrer dans une zone encombrée. ” Autant d'éléments qui aident à rendre un véhicule plus sûr et, surtout, moins énergivore. “ C'est un objectif que nous devons impérativement atteindre car les réglementations dans ces deux domaines sont de plus en plus contraignantes ”, souligne-t-il.
Pas de quoi le déstabiliser. Bardé de diplômes (Mines de Paris, IFP School…), il a été pendant près de douze ans directeur de recherche au sein de l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux, puis a conduit une équipe de chercheurs chez Renault avant d'être nommé directeur de la recherche chez Renault Véhicules Industriels. En marge de son activité, Bernard Favre est membre d'une quarantaine de réseaux, de quoi cultiver son goût pour les échanges et le travail collaboratif. Une qualité essentielle lorsqu'on supervise, comme lui, 50 projets de recherche et autant d'équipes associées.
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