Des créations d'emploi très numériques dans le secteur du capital-investissement

L'Afic (Association française des investisseurs pour la croissance) vient de publier une étude avec EY sur la création d'emplois dans le secteur du capital-investissement. Un tiers d'entre eux provient de secteurs comme l'informatique, médical ou la biotechnologie.
36 000 emplois ont été créés en 2013 dans les sociétés (non cotées) accompagnées par des acteurs du capital-investissement. Une performance moindre qu'en 2012, mais notable au regard de l'état du marché de l'emploi français, révèle une étude publiée mercredi.
L'étude, menée par l'Association française des investisseurs pour la croissance (Afic) et le cabinet d'audit EY, a passé en revue les données disponibles pour 2.889 entreprises, selon un communiqué. Le tiers des emplois créés provient des secteurs d'avenir (informatique, numérique, médical, biotechnologie, etc) et le quart de l'industrie et de la chimie. De fait, l’internet fait partie des secteurs qui attire le plus les investisseurs selon le dernier baromètre EY du capital risque en France.

L'an passé, 36.097 nouveaux emplois nets ont été créés, « dans une conjoncture économique très tendue » contre près de 80.000 en 2012. Au total, ce sont 253.000 emplois qui ont été créés entre 2010 et 2013, alors même qu'en France le secteur marchand supprimait 60.000 emplois, rappelle l'étude. Les entreprises concernées par l'étude ont vu par ailleurs leur chiffre d'affaires progresser de 1,4% en 2013, alors même que la croissance mondiale ralentit et que l'investissement des PME se replie.
Ces chiffres sont « la preuve de la résistance des entreprises qui disposent de ressources nécessaires en fonds propres et qui bénéficient de l'expertise et du support d'actionnaires professionnels du capital-investissement », explique Michel Chabanel, président de l'Afic, cité dans le communiqué.
« On ne peut dès lors que regretter que trop peu de capitaux viennent irriguer la croissance des entreprises. On espère toutefois que les signaux positifs envoyés par le gouvernement français sur un début d'orientation de l'épargne gérée par des caisses de retraite publiques et par l'assurance-vie vers l'investissement dans le non-coté vont se traduire dans les faits », selon lui.
Dans le détail, les rachats par endettement (LBO) restent le plus important contributeur à la création d'emplois avec près de 60% du total (21.306 emplois). Enfin, en matière géographique, la progression des effectifs a été concentrée dans les entreprises ayant leur siège social en Ile-de-France (31.631 emplois).
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