Faire évoluer la DSI, une question de survie pour l'entreprise

Les décideurs informatiques ont évidemment conscience qu'ils doivent être davantage impliqués dans les projets d'innovation. Pourtant leur rôle se cantonne encore essentiellement à une fonction de support.
Cela fait un moment que les directions des systèmes d’information ont compris qu'il leur fallait mettre leur expertise technologique au service de nouveaux modes de gestion des données, tout en assurant leur protection et intégrité. C’est en tout cas l’un des enseignements de la sixième édition du baromètre DSI réalisé par la société de conseil et d’intégration CSC. Une tendance qui explique la progression des investissements en cloud computing, Big Data et mobilité dans un budget de dépenses IT lui même en hausse de 46% par rapport à 2013.
Toutefois, malgré la tendance haussière de ces investissements, un DSI sur deux estime que les moyens financiers dont il dispose ne sont toujours pas suffisants. En plus des investissement technologiques, les coûts salariaux figurent parmi les postes de dépense les plus importants cités (en hausse de 25% en un an). Par ailleurs, les DSI peineraient à recruter les profils leur permettant d’innover tant pour les besoins internes de l’entreprise que pour le développement de nouveaux produits et services à destination des clients.

Le fonctionnement opérationnel de la DSI prévaut sur l'innovation
Mais le rôle de la DSI ne se limite plus, théoriquement, à celui de simple fournisseur ou prescripteur technologique. Il s’agit d'accélérer l'accompagnement des métiers dans le développement de solutions et services innovants, en s’appuyant sur les technologies digitales. « Il est difficile d'imaginer un nouveau modèle économique ne dépendant pas, dans une certaine mesure, des technologies de l'information », rapporte dans le baromètre Doug Tracy, DSI de CSC.
En pratique, les choses semblent différentes. Entre un budget limitant le recrutement de compétences, et la réallocation d’une partie de celui-ci aux fonctions de front-office, Dan Hushon, directeur technique chez CSC estime que plus de 70% des finances de la DSI servent à maintenir le système d’information opérationnel, au détriment de l’innovation.

Réduire les frais d'infrastructures et approfondir le travail avec les métiers
En synthèse, pour que les DSI s'isncrivent parmi les réels moteurs de l’innovation de leur entreprise, le baromètre CSC a mis en exergue quatre mesures principales. D’abord, investir en consacrant une partie du budget aux nouvelles technologies qui vont permettre de réduire les frais d’infrastructure. Puis, investir dans les technologies de demain telles que l’Internet des objets ou le cloud hybride. Ensuite, développer la culture de l’innovation. Enfin, il s’agit pour les directions informatiques d'approfondir le travail entrepris avec les métiers, pour que chacun apprenne à comprendre les besoins et les contraintes de l’autre.
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