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Si les jeunes diplômés misent sur les SSII en raison des salaires plus attractifs, ils se dirigent vers les DSI passée la trentaine. Les bac +2 y ont aussi toutes leurs chances. Les DSI des entreprises utilisatrices peuvent mettre en avant l'intérêt des missions menées au contact avec les métiers, mais également un certain nombre d'avantages extra-salariaux.
Les entreprises donnent la priorité aux talents confirmés
Le parcours type de l'informaticien n'est pas prêt de changer. Depuis les débuts de l'informatique, le jeune diplômé fait ses débuts en société de services pendant quelques années avant de“ se vendre ” au client, l'entreprise utilisatrice. Avec les tensions que connaît actuellement le marché de l'emploi, les SSII attirent toujours autant les jeunes diplômés, du moins financièrement parlant. Ils peuvent prétendre à un salaire de 10 à 15 % plus élevé que dans une DSI, comme le montre le deuxième volet de l'étude d'Oberthur Consultants (premier volet publié dans notre numéro 1955, du 26 juin 2008). Certaines pratiquent même la sur enchère pour capter le fameux ingénieur de niveau bac +4 ou +5 et développeur en nouvelles technologies (Java, Java EE, .Net, etc.). Calées sur des grilles de salaires plus rigides, les DSI des grands comptes ne peuvent pas suivre dans cette partie de poker menteur. Les SSII présentent aussi généralement une progression de carrière fulgurante. Il n'est pas rare d'être propulsé chef de projet au bout de cinq ans d'expérience seulement. Structurées en conséquence, les SSII ont ainsi l'habitude d'incorporer de grands volumes de jeunes recrues et de les former aux processus maison.
À terme, les DSI offrent de nombreux avantages
Au détour de la trentaine, les courbes se croisent. Tout le monde ne pouvant devenir directeur de projet ou architecte, l'informaticien en SSII commence à tourner en rond. Et sa paie avec. Avec un salaire annuel médian de 50 000 euros entre 30 à 44 ans, le secteur des SSII et des éditeurs est celui qui rémunère le plus mal ses ingénieurs après la branche agricole, la gestion des déchets, le BTP et la fonction publique. A titre de comparaison, et dans la même enquête annuelle du Conseil national des ingénieurs et des scientifiques de France, les ingénieurs toutes fonctions confondues du secteur banque-assurance gagnent, dans cette tranche d'âge, 61 780 euros par an.Outre des salaires attrayants passé la trentaine, la DSI est à même de proposer à ces profils expérimentés des projets plus intéressants car stratégiques. Enfin, elle offre une grande diversité de progressions de carrière, avec des passerelles vers les métiers. Les entreprises utilisatrices tirent aussi leur épingle du jeu dans la pratique des primes, bonus et autres dispositifs d'actionnariat salarié. Dans la banque-assurance, la participation et l'intéressement peuvent constituer un 14e, voire un 15e mois. Sans compter, une convention collective plus avantageuse que celle de Syntec, un accord RTT plus généreux ou un comité d'entreprise richement doté. Autant d'“ extras ” qui agrémentent l'ordinaire.Enfin, rester au “ chaud ” dans une DSI peut relever du bon calcul en cas de retournement de conjoncture. Soumises aux effets de cycles, les SSII n'hésitent pas à dégraisser massivement leurs effectifs en période de vaches maigres pour diminuer leur taux d'intercontrat. L'ancienneté est, de fait, plus importante en DSI et la moyenne d'âge y est aussi plus élevée, de dix ans et plus.A ce scénario-type, il convient toutefois d'apporter quelques ajustements selon le niveau d'études. Plutôt rares sur le marché, les bac +2 peuvent tirer profit de la situation. Les PME louent leur polyvalence et leur ouverture d'esprit, nées de leur formation opérationnelle. Après trois ans d'expérience, les salaires des développeurs en nouvelles technologies de niveau bac +2 rattrapent même ceux de leurs confrères bac +5. Cela devrait inciter un plus grand nombre d'entre eux à entrer sur le marché du travail après leur DUT ou leur BTS, plutôt que de poursuivre leurs études comme dans huit cas sur dix.
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