L'Ecole supérieure d'ingénieurs en génie électrique, également appelée
Esigelec, a profité du récent voyage du président français en Inde pour y prendre davantage pied. Deux accords de partenariat ont été signés, l'un avec le
National Institute of Technology à Warangal, l'autre avec l'Institute of Technology de Vellore. Au programme : échange d'étudiants, recherche et élaboration conjointe de formations.Ces accords ne sont pas les premiers du genre. L'école française travaille déjà avec l'Academy of Higher Education de Manipal, l'International Institute of Information Technology de Pune et le NSIT de Delhi. Ces
différents partenariats ont permis de faire venir en France une trentaine d'étudiants indiens durant les cinq dernières années, dans le cadre d'un mastère ou d'une activité de recherche. Inversement, une trentaine
d'étudiants de l'Esigelec ont pu aller en Inde pour faire des stages.
Accompagner les entreprises françaises sur place
Pour l'école d'ingénieurs, tisser des liens avec l'Inde est devenu primordial, en raison du développement économique de ce pays.
' Nous devons offrir une ouverture internationale à nos étudiants. Nous devons
également accompagner les entreprises françaises dans leur stratégie d'implantation ', explique Claude Guillermet, directeur général d'Esigelec.En effet, les entreprises françaises sur place sont particulièrement intéressées par des collaborateurs indiens disposant d'une expérience dans l'Hexagone, voire même d'une formation ' à la française '. Il
n'est donc pas rare que les Indiens qui décroche un diplôme dans l'Hexagone se retrouvent embauchés par une entreprise française dans leur pays. L'Esigelec organise également sur place, avec les universités partenaires, des cursus
ciblés pour former du personnel.Mais l'école veut aller plus loin. Elle compte mettre en place, avec d'autres établissements français, une classe préparatoire de deux ans à Bangalore qui permettrait d'intégrer le cursus normal d'ingénieur
dans l'Hexagone. De telles classes existent déjà au Sénégal et au Cameroun.En Inde, cela risque d'être plus complexe, car la langue française y est beaucoup moins parlée qu'en Afrique. Mais l'école reste confiante.
' 24 % de nos étudiants viennent déjà de
l'étranger et la tendance est croissante ', souligne Claude Guillermet.
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