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En Grande-Bretagne, la City a choisi son camp

Le quartier de la City à Londres.

Le quartier de la City à Londres. - Miguel Medina - AFP

Le monde des affaires londonien a vivement critiqué la campagne menée par le travailliste Ed Miliband. Et ce malgré la peur du référendum sur une éventuelle sortie de l’UE, promis par Cameron si son parti l'emporte.

Alors que les électeurs britanniques se rendront aux urnes le 7 mai prochain, le scrutin s'annonce très serré. Mais le travailliste Ed Miliband s'est d’ores et déjà attiré les foudres de la City avec une campagne très à gauche. Le leader du Labour a en effet multiplié les attaques contre les riches.

En cas de victoire, il promet ainsi de taxer les propriétés de plus de 2,8 millions d’euros, ou de relever la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu de 45% à 50% au-delà de 200.000 euros. Mais surtout de mettre fin au statut fiscal des étrangers vivant au Royaume-Uni, ces "non doms" qui ne payent des impôts que sur l’argent gagné ou rapatrié outre-Manche Un régime qui a notamment séduit de nombreux oligarques.

Les grands patrons adressent une mise en garde

120 patrons de grandes entreprises (comme le pétrolier BP, ou l'assureur Prudential) ont ainsi publié au début du mois une lettre ouverte pour exprimer leur soutien à l’actuel gouvernement: "Un changement de direction menacerait l’emploi et détournerait les investissements. (…) Cela mettrait en danger la reprise économique", assurent-ils.

Reste que le parti conservateur au pouvoir inquiète aussi le pouvoir. Pour lutter contre la montée en puissance du très eurosceptique parti Ukip, David Cameron a promis d'organiser un referendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne. Mais entre la peste et le choléra, les hommes d'affaires et les grands patrons londoniens semblent avoir choisi ce qu'ils considèrent au final comme un moindre mal.

Delphine Liou