Affaire du Libor : les Etats-Unis entament des poursuites pénales
L’enquête de la justice fédérale américaine avance sur l'affaire de manipulation du Libor. Elle aurait identifié des pratiques criminelles de la part de banques et de traders. Si bien que, selon le New York Times, des poursuites pénales seraient sur le point d’être déclenchées.
Dans ce contexte, les banques américaines concernées chercheraient à nouer des accords à l'amiable avec le gouvernement. C'est-à-dire à payer pour éviter les poursuites et les condamnations, sur le modèle de ce qu'a fait la Barclays pour mettre fin à l'enquête.
Parallèlement, les autorités de régulation sont saisies du dossier. Selon les experts, elles semblent vouloir se montrer très fermes dans cette affaire.
Et dimanche 15 juillet, deux Etats américains ont annoncé avoir ouvert une enquête il y a près de six mois. Les ministres de la Justice des Etats du Connecticut et de New York mènent des investigations sur d’éventuelles manipulations du Libor par de grandes banques internationales.
Des banques britanniques, allemandes et américaines soupçonnées d'être impliquées
Le Libor, acronyme de London Interbank Offered Rate, est l'un des principaux taux de référence pour la finance à l'échelle mondiale. Fixé par cooptation de plusieurs établissements, il permet de déterminer le taux auquel les banques se prêtent entre elles. Beaucoup de prêts sont indexés sur lui, dont ceux aux particuliers et aux entreprises. Or plusieurs banques européennes et américaines se seraient entendues pour le manipuler, notamment la Barclays.
La découverte de ces faits a suscité un véritable scandale outre-Manche, et dans les pays des autres établissements soupçonnés d'avoir joué un rôle dans cette affaire. En Grande Bretagne, mais aussi en Allemagne et aux Etats-Unis donc, plusieurs dossiers d'accusation sont en cours de constitution, visant aussi bien des établissements financiers que leurs employés.