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Pour Air France-KLM, le ciel s'assombrit de nouveau

Air France-KLM a vu sa perte nette être divisée par 4 au premier trimestre 2015.

Air France-KLM a vu sa perte nette être divisée par 4 au premier trimestre 2015. - AFP

"Air France-KLM entre dans une nouvelle zone de turbulences après avoir publié un premier trimestre décevant."

On pensait qu’Air France-KLM avait repris son envol après avoir renoué avec les bénéfices en 2015 (118 millions d’euros). Mais la compagnie aérienne ne semble pas encore sortie d’affaire. En effet, la société, qui publiait ce mercredi son chiffre d’affaires du premier trimestre, a annoncé que ses coûts d’exploitation avaient baissé de 4,9% par rapport à l’année précédente et de 7,6% à données comparables. Seulement, hors carburant, ils ont augmenté de 2,0% et de 0,3% à données comparables.

Pour CM-CIC, ce recul "est exclusivement dû à la baisse du prix du carburant à -26%". Ce qui fait dire à l'analyste que les "coûts d’exploitation ne semblent pas être réellement sous contrôle (...), laissant le groupe en situation encore très critique relativement au redressement structurel des marges".

Une mauvaise nouvelle quand on sait que le groupe s'attend à ce qu'une partie significative des économies attendues sur la facture carburant "soit compensée dans les trimestres à venir par une pression à la baisse sur les recettes unitaires et un effet de change négatif".

Une situation qui ne plaît évidemment pas aux investisseurs, qui ont décidé de sanctionner le titre en Bourse, l'action reculant de 4,3% à 7,45 euros.

Une perte nette divisée par 4 

Pourtant, la compagnie aérienne a vu sa perte nette être divisée par 4 durant cette période. Mieux, l’Ebitda (résultat d'exploitation) est repassé dans le vert, ressortant à 266 millions d’euros, soit une augmentation de 292 millions d’euros sur un an. À données comparables, il s'est même amélioré de 370 millions d'euros grâce notamment à la bonne performance de l'activité Passage réseaux. 

"La qualité de l’augmentation des résultats est encore très fragile", estime CM-CIC dans une note, qui rappelle que le réel juge de paix sera "de trouver une voie de négociation avec les pilotes, point clé de la survie de la société." 

Sami Bouzid