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Asmussen (BCE): le débat sur une guerre des devises est "excessif"

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FRANCFORT (Dow Jones)--Le débat autour d'une guerre mondiale des devises est "excessif" et ne devrait pas détourner les pays de la mise en oeuvre des réformes structurelles nécessaires, a déclaré vendredi Jörg Asmussen, membre du dir

FRANCFORT (Dow Jones)--Le débat autour d'une guerre mondiale des devises est "excessif" et ne devrait pas détourner les pays de la mise en oeuvre des réformes structurelles nécessaires, a déclaré vendredi Jörg Asmussen, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), dans un entretien accordé à la station de radio allemande Deutschlandfunk.

Le banquier central a minimisé l'importance de l'appréciation récente de l'euro, en notant que la monnaie unique restait autour de sa moyenne de long terme.

"Dans le débat sur les devises, nous ne devrions pas détourner notre attention des réformes que chaque pays devrait mettre en oeuvre chez lui", a-t-il affirmé.

Ces derniers jours, certains responsables européens ont tiré la sonnette d'alarme sur les taux de change. Dans un discours devant le Parlement européen, François Hollande a estimé qu'une zone monétaire devait avoir une politique de change pour ne pas se voir imposer une parité ne correspondant pas à l'état réel de son économie.

Jörg Asmussen n'a pas souhaité commenter directement les déclarations du président français, mais a déclaré que la France faisait partie du G7 et comprenait que la détermination des taux de change devrait être laissée aux marchés. Le G7 a réaffirmé, dans un communiqué cette semaine, son engagement envers des taux de change déterminés par le marché.

Jörg Asmussen a répété que la BCE n'avait pas d'objectif de taux de change et qu'elle ne faisait que surveiller le taux de la devise dans un contexte d'inflation et de croissance économique dans la zone euro. Si la zone euro a vu son économie se contracter au quatrième trimestre, Jörg Asmussen a indiqué que l'on observait déjà des signes de rebond de la croissance économique. Il est important que la France maintienne son déficit sous 3% cette année, a-t-il ajouté.

"Je pense que la France et l'Allemagne, en tant qu'économies clés de l'union monétaire, ont une responsabilité particulière en ce qui concerne la stabilité de l'euro", a-t-il déclaré.

Site internet: http://www.dradio.de/dlf/

-Bureau de Francfort, Dow Jones Newswires

(Version française Maylis Jouaret)

(END) Dow Jones Newswires

February 15, 2013 04:51 ET (09:51 GMT)

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