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Autoroutes Paris-Rhin-Rhône sort à son tour de la Bourse

En 2012, les entreprises ont été deux fois plus nombreuses à quitter la Bourse qu'à y entrer

En 2012, les entreprises ont été deux fois plus nombreuses à quitter la Bourse qu'à y entrer - -

La société des autoroutes du sud-est ne sera plus cotée à la Bourse de Paris à partir du 18 décembre. 35 sociétés en ont été radiées en 2012. Un haut niveau, symptôme de la fragilité des petites entreprises.

Un retrait de plus à la Bourse de Paris. Les Autoroutes Paris-Rhin-Rhône quittent la cote ce mardi 18 décembre. Au total, 35 sociétés ont été radiées de la Bourse de Paris en 2012, selon les chiffres de NYSE Euronext sur la côte réglementée et Alternext. Un plus haut depuis plus de cinq ans. C'est quasiment deux fois plus que le nombre d'introductions en bourse, au nombre de 18 au total, essentiellement des biotechs. Cela signifie en tout cas que la cote est en train de s'appauvrir.

Des défaillances d'entreprises dans la moitié des cas

Des valorisations trop faibles, des coûts de listing trop élevés, des titres pas assez liquides avec des niveaux de flottants trop faibles. Autant de raisons qui détournent les petites sociétés de la Bourse, car elles ne parviennent pas, dans ces conditions, à assurer leur financement.

Un phénomène qui attire les prédateurs. Onze retraits de côte sur les 35 sont dus à des rachats des titres des actionnaires minoritaires par des fonds d'investissement ou par les actionnaires majoritaires. Le reste, ce sont essentiellement des fusions acquisitions ou des absorptions de filiales. Ou encore, des défaillances d'entreprises dans presque la moitié des cas.

"C'est le signe que le tissu de petites entreprises n'est pas assez solide" estime un gérant. La création d'une bourse pour les PME annoncée il y a quelques jours par NYSE Euronext pourrait infléchir cette tendance. D'autant que les valorisations sont en train de reprendre des couleurs. "Ce qui pourrait réconcilier les entreprises avec la bourse" selon un gérant qui ajoute : "2013 sera un meilleur cru que 2012 pour la cote parisienne".

Alexis Pluyette