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Les banques françaises reprennent goût au financement aéronautique

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PARIS (Dow Jones)--Les banques françaises sont en train de revenir en force sur le marché du financement aéronautique, en partie grâce à une technique qui a acquis une certaine notoriété durant la crise financière: la titrisation. Les grandes

PARIS (Dow Jones)--Les banques françaises sont en train de revenir en force sur le marché du financement aéronautique, en partie grâce à une technique qui a acquis une certaine notoriété durant la crise financière: la titrisation.

Les grandes banques françaises sont restées longtemps des acteurs majeurs du financement de l'achat d'avions commerciaux.

Elles ont cependant été contraintes ces dernières années de se retirer de ce marché, en raison du durcissement de la réglementation du secteur bancaire en Europe et d'un accès plus difficile aux financements en dollars après l'éclatement de la crise de la dette souveraine dans la zone euro.

Mais les banques ont trouvé un moyen de revenir sur ce marché: en modifiant leur modèle de financement. Auparavant, celles-ci finançaient leurs prêts à long terme grâce à des fonds à court terme levés sur les marchés financiers. Cependant, la nouvelle réglementation européenne leur impose de faire correspondre leurs prêts à long terme à des ressources à long terme et aussi de disposer de réserves de capitaux plus élevées par rapport aux prêts qu'elles accordent.

La titrisation vient maintenant à la rescousse. Les quatre premières banques françaises en termes d'actifs, BNP Paribas (BNP.FR), Crédit Agricole (ACA.FR), Société Générale (GLE.FR) et Natixis (KN.FR), revendent ces prêts aux investisseurs et souvent les titrisent. Cette technique s'apparente à la façon dont les firmes de Wall Street géraient les crédits hypothécaires avant la crise, mais les défenseurs de la titrisation affirment qu'une meilleure appréciation du risque permettra aux banques d'éviter les mêmes pièges.

"Le retrait des banques françaises du marché du financement aéronautique est largement exagéré", a déclaré Kostya Zolotusky, responsable des marchés de capitaux au sein de Boeing Capital Corporation, la division de financement et de leasing de l'américain Boeing (BA). "Elles sont restées très actives en émettant et en distribuant des prêts de manière efficace".

Au lieu de conserver dans leurs comptes les prêts qu'elles émettent, ce qui est devenu trop onéreux depuis l'instauration de la nouvelle réglementation du secteur bancaire en Europe, les banques les vendent aux assureurs, aux fonds de pension et à d'autres organismes de prêt, tout en percevant des commissions au passage.

Les banques françaises aident par ailleurs les compagnies aériennes et les sociétés de leasing à émettre des obligations pour financer leurs achats d'avions, des opérations qui représentent une part croissante du marché du financement aéronautique.

-Noémie Bisserbe, Dow Jones Newswires

(Version française Marie Testard)

(END) Dow Jones Newswires

July 24, 2013 04:11 ET (08:11 GMT)

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