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Bic: Bryan Garnier pointe les risques liés à Cello Pens.

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(CercleFinance.com) - Les analystes du bureau d'études Bryan, Garnier & Co. reviennent ce matin sur le dossier Bic après que le groupe français de produits de grande consommation ait finalisé le rachat des 40% de Cello Pens, en Inde, et exerc

(CercleFinance.com) - Les analystes du bureau d'études Bryan, Garnier & Co. reviennent ce matin sur le dossier Bic après que le groupe français de produits de grande consommation ait finalisé le rachat des 40% de Cello Pens, en Inde, et exercé l'option lui permettant de monter à 55%. Si l'opération s'annonce positive en termes de croissance et de relution bénéficiaire, Bryan Garnier s'inquiète cependant des relations conflictuelles de Bic avec la famille fondatrice de Cello, les Rathod. Le conseil sur la valeur reste donc 'neutre', la juste valeur du titre était estimée à 91 euros.

En Bourse de Paris ce matin, l'action Bic gagne 0,4% à 88 euros dans un marché en hausse de 0,2%.

Dans le détail, Bic a pris le contrôle de la 7ème et dernière entité composant Cello Pens, spécialiste indien des instruments d'écriture, à l'issue de trois ans de procédures judiciaires contre la famille Rathod. Une participation de 40% au capital des six premières entités de Cello avait été acquise pour 124 millions d'euros en mars 2009. C'est l'acquisition de 40% de la septième, chiffrée à 43,3 millions, qui vient d'être bouclée.

En outre, Bic a aussi exercé l'option lui permettant de devenir majoritaire au capital des sept entités de Cello en montant à 55% contre 32,9 millions d'euros. Au final, les deux opérations annoncées ont donc mobilisé 76,2 millions d'euros, calcule Bryan Garnier.

Certes, Cello Pens est 'une réussite entrepreneuriale dans un marché dynamique' : forte de 65,1 millions d'euros de chiffre d'affaires lors du dernier exercice, Cello dégagé une marge opérationnelle de 25%, soit davantage que celle de la division Papeterie du groupe aux célèbres stylos Bic.

L'acteur indien est aussi le numéro un sur son marché, dont ils détient une part de 28% tout en étant également présent en Afrique, au Moyen Orient et en Asie. Et sa croissance annuelle moyenne, comprise entre 5 et 9%, 'est trois à quatre fois supérieure à celle du marché'. De ce fait, en partant du principe d'une intégration de Cello dès 2014, les analystes estiment que l'effet relutif sur le bénéfice par action de Bic serait de 4,5% l'année prochaine.

Bref, cette acquisition est sans nul doute 'une opportunité de croissance significative pour Bic', écrivent les spécialistes.

Cependant, la conjoncture indienne est plus difficile actuellement, et Bryan Garnier s'interroge sur l'état d'esprit de la famille Rathod, forte de 45% du capital de Cello Pens, après trois ans de procédures judiciaires contre Bic. D'où des risques d'intégration alors que Bic dispose d'options pour monter à 75% de Cello en 2014, voir 90% en 2017.

Et ce alors que l'action Bic se traite actuellement avec une prime de 25% sur son ratio valeur d'entreprise / résultat d'exploitation de la période 2004/2013, estime Bryan Garnier.

Les estimations des analystes restent donc inchangées. Après 5,48 euros en 2012, Bryan Garnier table donc toujours sur un bénéfice par action Bic de 5,27 euros cette année puis de 5,63 euros en 2014.

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