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Bourse : c'est le moment d'acheter !

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Les traders conseillent actuellement de ne surtout pas vendre ses actions et même, si possible, d’en acheter.

Pourquoi les marchés sont-ils aussi nerveux ? Réponse dans une salle de marché aux côtés des traders de Global Equities à Paris. Ainsi Lionel Jardin, trader, explique que « dès qu'on arrive à certains niveaux, il n'y a plus trop d'acheteurs, c'est vraiment très très prudent. On voit qu'il n'y a pas de suivi dans les phases d'accélération dès qu'on atteint certains niveaux. C'est plus ça qui est révélateur du manque de confiance ». Son collègue Yves Marçais confirme : « On a aucune visibilité à moyen terme, c'est ça le problème. On ne sait pas de quoi demain sera fait. Et c'est aussi pour ça que les marchés sont si bas. La visibilité ça se paye sur les marchés. Et quand vous n'en avez pas, forcément vous avez des investisseurs qui préfèrent se retirer du marché plutôt que de prendre des risques inconsidérés ».

Entrer sur le marché plutôt que le fuir

Face à ces turbulences du marché les petits actionnaires se posent beaucoup de questions. Louis-Serge Real del Sarte, analyste et directeur Europe à la salle de marché Global Equities, donne ses conseils : « vous connaissez le vieil adage : « Tant qu'on n'a pas vendu, on n'a pas perdu ». On a connu du France Télécom proche de 200 et qui est allé à 6 avant de remonter à 20. Aujourd'hui je pense qu'il faut éviter de paniquer. On peut peut-être aller un peu plus bas, mais on a vraiment des supports majeurs qui nous permettent de croire que ce sera plus florissant jusqu'à l'hiver prochain. Donc je recommande la prudence, c'est-à-dire de ne pas sortir et en tous cas d'essayer de disperser son patrimoine et de ne pas tout avoir en actions, ce qui est fortement déconseillé. J'ai moi-même ouvert il y a 2 semaines 2 Livrets A pour des raisons propres à la sécurité ».
Selon lui, « c'est peut-être le moment de rentrer (sur le marché, ndlr) et non pas de fuir. Les particuliers sont malheureusement souvent en bout de course, au courant les derniers, et ont tendance à suivre le mouvement de façon moutonnière en sortant là où les gérants se disent que c'est le moment d'acheter ».

Pour Alain Crouzat, président de Monségur Finances, « il est certain qu'on rentre dans une phase où quelqu'un qui a du temps devant soi forcément fera de bonnes affaires car la plupart des valeurs sont bradées et ont quand même à la fois des bilans sains et des perspectives, comme Air France, Saint Gobain, Total...»

« Investir prudemment »

Gérard Augustin-Normand, président de Richelieu Finances, précise les sociétés qui souffrent le plus : « Tout ce qui touche aux services pétroliers est très attaqué avec le repli du prix du pétrole, toute l'industrie lourde et minière, notamment Arcelor-Mittal qui a perdu près de 20%... C'est très divers, et rares sont les sociétés qui sont épargnées. Je conseillerais surtout à ceux qui veulent investir d'investir prudemment : non pas en une seule fois mais essayer de pouvoir investir sur plusieurs jours pour essayer de rentrer sur des niveaux qui pourraient être encore enfoncés le jour suivant ».

La rédaction et Stéphanie Collié