La Bourse de Paris accroît ses pertes, repasse sous 3.600 points

PARIS - La Bourse de Paris accentue son recul vendredi après-midi avec l'ensemble des marchés européens, sur fond de regain d'inquiétudes sur la...

PARIS (Reuters) - La Bourse de Paris accentue son recul vendredi après-midi avec l'ensemble des marchés européens, sur fond de regain d'inquiétudes sur la dette et sur la croissance de la zone euro et de baisse de la devise européenne à son plus bas niveau en 18 mois.

Les investisseurs craignent que les plans d'austérité des pays d'Europe du Sud ne pèsent sur la croissance.

Vers 16h30, l'indice CAC 40 perd 3,25% à 3.610,33 points, après être passé sous la barre des 3.600 points enfoncée lors du mouvement de ventes panique de vendredi dernier avant l'annonce du plan massif de soutien de la zone euro. Celui-ci avait entraîné lundi un rebond spectaculaire de près de 10% du CAC.

Les banques figurent encore parmi les plus fortes baisses de l'indice en raison de leur exposition à la dette grecque, mais aussi des enquêtes ouvertes aux Etats-Unis sur d'éventuelles informations trompeuses données aux investisseurs.

Société générale chute de 7,4%, BNP Paribas dévisse de 5,6% et Crédit Agricole abandonne 5,4%. L'indice sectoriel européen des banques recule de plus de 4%.

"Je pense que dans les mois à venir, le marché va hésiter entre la peur pour la croissance dans la zone euro et la peur pour la dette souveraine", commente Claire Chaves d'Oliveira, responsable de la gestion actions chez Groupama Asset Management. "Or, on ne peut pas rêver de relance sans grignoter un peu sur la dette", ajoute-t-elle.

Les autres grandes places européennes ont également accéléré leur baisse peu après l'ouverture des marchés américains: Londres perd 2,2% et Francfort 2,1%. Du côté des indices paneuropéens, l'EuroStoxx 50 abandonne 3,56% et l'EuroFirst 300 3,5%. En Europe du Sud, la Bourse de Madrid trébuche de 5,5% et celle de Lisbonne abandonne 3,63%.

L'euro se traite à 1,2440/42 dollar après avoir touché un plus bas de 1,2423, son plus faible niveau depuis fin novembre 2008. Du côté du pétrole, le brut léger américain perd 1,32 dollars à 73,47 dollars le baril.

Juliette Rouillon, édité par Gilles Guillaume