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Bourse : semaine de tous les dangers

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Les Bourses mondiales continuent à faire le yoyo et attendent fébrilement les prochains indicateurs, dont celui de la croissance américaine au 3e trimestre.

Les investisseurs sont très nerveux : c'est une semaine à hauts risques, où l'on devrait en savoir plus sur l'étendue de la crise dans le monde. D'ici à vendredi, les gouvernements, les banques centrales, les entreprises vont rendre publique toute une série d'indicateurs qui pourraient calmer ou au contraire paniquer les marchés boursiers...

Le principal indicateur est attendu jeudi, avec le chiffre de la croissance américaine au troisième trimestre. On saura alors si les Etats-Unis accusent sévèrement le coup de la crise financière entre juillet et septembre en affichant un résultat négatif, synonyme pour beaucoup d'une probable récession à venir en 2009.

Deuxième indicateur, l'attitude des banques centrales. La Réserve fédérale américaine devrait annoncer une baisse des taux d'intérêt ce mercredi, ce qui devrait donner de l'oxygène aux marchés financiers.

Troisième indicateur, la santé des entreprises. Toute la semaine, les grandes entreprises mondiales et françaises publient leurs résultats ou leur chiffre d'affaires pour la période de juillet à septembre. L'occasion pour les investisseurs de voir à quel point l'économie réelle est touchée par la crise.

« Quantifier les impacts sur l'économie réelle »

Arnaud Riverain, directeur de la recherche actions chez Arkéon Finance, explique que « les chiffres publiés vont représenter la période de juillet à septembre, période qui a été houleuse sur les marchés financiers. Donc on va essayer de quantifier si déjà on sent des impacts sur l'économie réelle, parce que c'est aujourd'hui la vraie question des marchés financiers, et surtout derrière, quel sera le discours de ces entreprises, quelle visibilité ont-elles sur les mois à venir ? »

De même, Nicolas Bouzou, économiste et directeur de la société de prévisions Astérès, confirme que « c'est la croissance américaine qui est le chiffre le plus regardé. Pour une raison simple : les Etats-Unis représentent encore un gros quart de l'économie mondiale, donc c'est vraiment l'économie américaine qui donne le "la" à l'économie mondiale et notamment aux pays émergents. Par contre, les indicateurs qui viennent de pays comme la France ne sont pas du tout regardés. La sortie d'un bon ou d'un mauvais indicateur n'a pas d'influence sur les marchés financiers, ils considèrent que la France est un trop petit pays ».

La rédaction et Yannick Olland