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Budget 2014 : les principales données

Le gouvernement a dévoilé ce mercredi les principales mesures du budget 2014.

Le gouvernement a dévoilé ce mercredi les principales mesures du budget 2014. - -

Découvrez les principales données chiffrées sur lesquelles le gouvernement a bâti le projet de loi de finances 2014 présenté mercredi au Conseil des ministres.

Le gouvernement a dévoilé ce mercredi les principales mesures du budget 2014. Il a vanté les réductions de dépenses « sans précédent » inscrites au budget 2014, pour tenir l'objectif d'un déficit sous les 3% fin 2015.

Budget 2014 : ce qui augmente et ce qui baisse pour les ménages et les entreprises

Hypothèses économiques

Concernant la croissance, le gouvernement prévoit une très modeste augmentation de 0,1% du produit intérieur brut (PIB) en 2013. Pour 2014, il table sur +0,9%.
Le déficit public a été réévalué à 4,1% du PIB à fin 2013 et à 3,6% à fin 2014. Le gouvernement maintient son objectif de le ramener fin 2015 sous le plafond européen des 3% en 2015. Cette année, il n'a pas été réduit autant que prévu (3,7% du PIB annoncés au printemps) en raison de recettes de TVA insuffisantes et de dépenses européennes exceptionnelles, argumente Bercy.
Sur la dette publique le gouvernement envisage qu’elle atteindra un nouveau record de 95,1% du PIB fin 2014, un chiffre gonflé en particulier par les aides aux pays en difficulté de la zone euro. Le service de la dette, c'est-à-dire le paiement par la France des intérêts à ses créanciers, sera l'an prochain le premier poste de dépenses de l'Etat, à 46,7 milliards d'euros, devant l'enveloppe attribuée à l'enseignement scolaire (46,27 milliards).
Au niveau des prélèvements obligatoires, le taux des prélèvements, qui rassemblent aussi bien impôts, taxes, que cotisations sociales, passe en 2014 à 46,1% du PIB, c'est-à-dire de la richesse produite dans le pays, contre 46,0% dans la loi de finances 2013, et 45,0% en 2012.

Les dépenses

Le gouvernement veut réduire le déficit public de 18 milliards d'euros l'an prochain, surtout en se serrant la ceinture. Les administrations publiques sont sommées en 2014 de réduire leurs dépenses de 15 milliards d'euros. A signaler: ces économies sont calculées non par rapport à 2013, mais par rapport à "l'évolution tendancielle", qui veut que les dépenses publiques augmentent spontanément d'année en année, même sans intervention. Les dépenses de l'Etat, en valeur absolue, vont donc encore augmenter, à 379,9 milliards d'euros en 2014, contre 375,4 milliards prévus pour 2014.
En détails, le gouvernement prévoit un tour de vis de 6 milliards pour la sphère sociale (3 milliards pour l'assurance maladie, 3 milliards via des réformes comme celle des retraites). Par ailleurs le gouvernement prévoit une cure d'austérité de 9 milliards pour l'Etat: réduction d'un tiers des dépenses de fonctionnement, d'un tiers sur les opérateurs de l'Etat (Meteo France, Ena etc.) et collectivités locales, d'un tiers sur les dépenses d'investissement et d'intervention. De quoi faire selon les prévisions baisser le taux de la dépense publique française à 56,7% du PIB, contre 57,1% en 2013.

Lutte contre la fraude

L'Etat espère récupérer l'an prochain 2 milliards d'euros en s'attaquant à la fraude fiscale et à "l'optimisation", c'est-à-dire aux tactiques utilisées par les entreprises pour fuir l'impôt. Un point fort sera aussi la lutte contre la fraude à la TVA, qui coûte quelque 10 milliards d'euros à l'Etat chaque année selon Bercy.

La rédaction