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CAC40: bien moins sensible aux mauvaises stats qu'aux bonnes

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(CercleFinance.com) - Le CAC40 vient de reperdre en une heure la moitié de ses gains (de 1,25% vers 0,7%). Les investisseurs viennent de prendre connaissance à 16h00 de l'indice ISM manufacturier pour novembre: il chute vers 49,5 contre un léger r

(CercleFinance.com) - Le CAC40 vient de reperdre en une heure la moitié de ses gains (de 1,25% vers 0,7%).

Les investisseurs viennent de prendre connaissance à 16h00 de l'indice ISM manufacturier pour novembre: il chute vers 49,5 contre un léger repli anticipé à 51,4: c'est un peu la douche froide mais les indices boursiers avaient pris de l'avance.

Le CAC est allé chercher les 3.600Pts et s'est même offert le luxe d'inscrire un nouveau zénit annuel vers 3.604 à 13H51.

Sans que l'on comprenne pourquoi, l'indice CAC40 s'est arraché de +12Pts (+0,35%) en 2 minutes au moment le plus creux de la séance, sans aucune 'actualité' (à Paris ou en Europe) ni 'rumeur' (concernant par exemple des avancées dans les négociations autour du fiscal cliff).

Une certitude en revanche, les 'turbo-puts' 3.600 ont été désactivés.

Le CAC40 n'avait ensuite guère réagi à 15H lors de la publication de l'indice PMI manufacturier américain, lequel ressort à 52,8 (contre 51 au mois d'octobre) en estimation finale d'après Markit.

En déduisant le surcroit d'activité 'post-Sandy', l'intitut Markit conclut à une croissance qui se poursuit à un rythme modéré en novembre aux Etats Unis.

Mais les opérateurs américains semblaient saluer le 'chiffre brut' et font peu de cas de l'ouragan 'Sandy': les indices US avaient entamé la séance en hausse de +0,4 à +0,5% avant de réduire un peu leur avance (+0,05% pour le Dow Jones et +0,2% pour le 'S&P').

Les places européennes affichent +0,65% de progression: les investisseurs occultent l'indice PMI final pour l'industrie manufacturière dans la zone euro (46,2 en novembre, 16ème mois consécutif de contraction).

Ils saluent en revanche le PMI chinois (en légère hausse de 0,5Pt à 50,5, ce qui permet d'oublier une croissance à +7,3% au lieu de +7,4% espéré).

Wall Street reste persuadé qu'un accord sera trouvé aux Etats-Unis pour éviter un impact négatif du fiscal cliff sur la croissance US.

'Le jeu politique des petites phrases autour du fiscal cliff ne provoque pas pour le moment un stress particulier sur les marchés', souligne Barclays Bourse.

Saxo Banque précise pour sa part que 'la traditionnelle hausse du mois de décembre risque d'être entravée par le risque du fiscal cliff'. Les spécialistes estiment que 'tant qu'un accord ne sera pas trouvé, une incertitude planera sur les marchés'.

Pour Aurel BGC également, 'le mois de décembre s'annonce compliqué sur les marchés, très dépendants des déclarations versatiles des politiques américains'.

Le bureau d'études indique que 'le ton monte entre les deux parties'. Ainsi, ce week-end, le Président Obama a évoqué la possibilité d'un échec des négociations si les Républicains n'acceptaient pas de réaliser des avancées significatives sur des hausses d'impôts sur les plus riches.

Aurel BGC s'attend à ce que les investisseurs soient partagés entre deux visions: l'espoir que l'année 2013 marquera un début de résolution de l'ensemble des crises, les incertitudes autour des négociations sur le fiscal cliff qui ne militent pas pour une prise de risque importante.

Concernant l'actualité politique européenne, les ministres des Finances de la zone euro se retrouvent ce lundi à Bruxelles pour convenir des modalités de rachat d'obligations de la Grèce et passer en revue la situation de Chypre, également en difficulté. 'La supervision bancaire sera également abordée', précise Saxo Banque.

Sur le front des valeurs, EADS prend 2,4%, après avoir confirmé que ses principaux actionnaires étaient en discussions en vue de faire évoluer la structure de l'actionnariat et la gouvernance de l'entreprise.

'Le pacte d'actionnaire serait renégocié, permettant la sortie de Daimler et Lagardère', indique Aurel BGC, qui juge cette nouvelle 'positive' pour Lagardère. Le titre du groupe de médias grimpait de 1,7% à près de 23,5 euros.

Les valeurs liées à l'automobile sont en difficultés après les chiffres du CCFA montrant une contraction de 19,2% du marché français au mois de novembre, ce qui porte à 13,8% la chute des nouvelles immatriculations dans l'Hexagone depuis le début de l'année. Renault perd 1,5% à 38 euros, Peugeot 0,75% à 4,68 euros et Faurecia 1,7% à 11,8 euros.

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