CAC40: correction sur actions et obligations, $ sous 1,12E.

(CercleFinance.com) - Le CAC40 reste ancré à proximité du point d'équilibre (vers 5.040Pts), l'Euro-Stoxx50 recule de -0,15%.

La tentative de rebond du milieu de l'après-midi a été mise en échec par les indices US (-0,35 à -0,6%) qui enfoncent des supports psychologiques et techniques importants (le Dow Jones sous les 18.000, le Nasdaq sous les 5.000Pts).
Au lendemain du chiffre très décevant de la croissance américaine au premier trimestre (+0,2% en première estimation, après +2,2% au quatrième trimestre 2014 et contre +1% attendu par les économistes), les opérateurs font preuve de nervosité: acheteurs et vendeurs prennent tour à tour l'avantage.
En cette fin de séance, c'est la tendance hebdomadaire négative qui l'emporte et le CAC40 pourrait perdre autour de -2,5 en cette semaine écourtée (le mois d'avril se soldant par un score de -1%).

Ce sera l'une des plus mauvaises de l'année pour l'indice phare, comme un contrecoup après la phase de hausse entamée dans le sillage du lancement par la BCE d'un programme de rachats d'actifs destiné à stimuler la croissance et à juguler la déflation dans l'eurozone.
Les marchés obligataires poursuivent leur dégradation avec un 'Bund' dont le rendement se retend à 0,37% contre 0,15% la veille et 0,05% il y a 10 jours).

Pour autant, les stratèges de Barclays Bourse se veulent rassurants et évoquent une consolidation boursière devant simplement permettre d'assainir la tendance.
'L'action des banques centrales restera puissante tout au long de l'année et devrait permettre de soutenir la tendance', soulignent-ils.

Sur le front des indicateurs, le taux d'inflation annuel de la zone euro est ressorti à 0% ce mois-ci, en hausse de 0,1 point en séquentiel, d'après une estimation rapide d'Eurostat. Du côté de l'emploi, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières dans la région s'est établi à 11,3% en mars 2015, stable par rapport à février.

Outre-Atlantique, le Département américain du Travail a pour sa part dévoilé une chute surprise de -34.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage lors de la semaine close le 25 avril, à 262.000 contre 296.000 au terme de la semaine précédente (chiffre révisé de 295.000): c'est le meilleur score observé depuis 15 ans (mais un grand nombre de chômeurs de longue durée ont été rayés des listes).

Le Département du Commerce a calculé une hausse de 0,4% des dépenses des ménages américains (après +0,2% en février) alors que leurs revenus ont stagné en mars dernier (les économistes anticipaient en moyenne une progression de 0,2%).
Du fait de l'effet de ciseaux entre revenus et dépenses en mars, le taux d'épargne des ménages américains s'est réduit à 5,3%, contre 5,7% en février.
La seule 'bonne nouvelle du jour', c'est l'envolée de l'indice PMI de Chicago de 46,3 vers 52,3 (un score de 50 seulement était anticipée en moyenne par les économistes).

Sur le front des changes, le Dollar poursuit sa dégringolade à 1,12/E: il dévisse de -4,5% sur la semaine, ce qui est très violent d'un point de vue historique... sans que la BCE ou les FED n'aient fait la moindre annonce !

S'agissant des valeurs, Vallourec dévisse de 10,1% sur le SBF 120 après la publication de comptes trimestriels dégradés (76MnsE de perte) et inférieurs aux attentes. Les analystes ne voient de surcroît aucune perspective d'amélioration à court terme (chute de -17% du CA au T1) pour le leader mondial des solutions tubulaires premium.

Lanterne rouge de l'indice SBF120, le titre STMicroelectronics lâche quant à lui -13% en dépit de l'annonce d'une progression de sa marge brute au premier trimestre 2015. Les objectifs trimestriels sont jugés décevants étant donné les effets de changes favorables.

Lanterne rouge du CAC 40, Alcatel-Lucent cède 9,5% dans le sillage des résultats décevants du groupe finlandais Nokia.

A l'inverse, Lafarge s'adjuge 3,75%, (devant Schneider et Peugeot avec +3%), et reste en tête de l'indice phare après la parution de résultats un peu meilleurs que prévu au premier trimestre et la confirmation de ses perspectives pour 2015, dans un contexte de fusion imminente avec son homologue suisse Holcim.

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