CAC40: Draghi promet bol de punch à ras-bord jusqu'en 2015.

(CercleFinance.com) - Paris en termine au plus haut (+2,9% à 3.809,3Pts) et repasse en quelques heures d'une préservation inespérée des 3.700Pts la veille à un test 'en force' des 3.800 (et même des 3.810Pts au plus haut en clôture).
L'Euro-Stoxx50 affiche +2,75% et se rapproche des 2.650Pts (Francfort gagne 2%, Madrid +3% et Lisbonne +4%) car Mario Draghi va à 100% dans le sens des attentes des marchés avec le discours le plus 'accommodant' jamais entendu depuis la période de crise de l'automne 2008 (Mario Draghi a lourdement insisté sur ce point précis pour ceux qui auraient du mal à suivre) .

Face à l'absence de signes tangibles de redressement de l'activité dans les pays du sud, face à l'absence de redressement des volumes de crédit (financement aux entreprises défaillant dans les pays du sud), la BCE annonce qu'elle va maintenir les taux directeurs à des niveaux très bas -voir même inférieurs au niveau actuel- pour une 'période de temps très étendue' (elle ne fixe surtout pas de délai contrairement à la FED).

Ceci sous réserve que les conditions de croissance et d'inflation restent compatible avec les objectifs connus de longue date... mais les risques penchent clairement dans le sens de la déflation et la récession est la réalité du moment.

Autrement dit, les marchés peuvent compter sur l'établissement d'une politique de taux zéro quasi éternelle ('aussi longtemps que nécessaire') alors que de nombreux gouverneurs de la BCE sont favorables à une réduction du 'Repo' à 0,25%.

Les marchés ne se sentent plus de joie tandis que les rendements obligataires se détendent nettement par rapport à mercredi (-10Pts de base en moyenne).
Les marchés de taux restent cependant volatils: le Bund allemand affichait vers 15H un rendement de 1,59% (contre 1,65% la veille) avant de remonter vers 1,64%, les BTP italien retombaient de -20Pts de base en quelques minutes (de 4,57 vers 4,37% avant de remonter vers 4,464%) et les 'bonos' espagnols de 4,80 vers 4,60% avant une dégradation vers 4,68%.
Sur le front des changes, l'Euro est assommé par la promesse de taux éternellement bas (pour 12 à 18 mois ?) et rechute sur les 1,29$.

Mais cela fait des années que les taux sont très bas et cela ne produit aucun redressement de la conjoncture: Mario Draghi balaye même l'optimisme de certains observateurs concernant la récente hausse des exportations espagnoles.

Wall Street ne profitera pas de l'euphorie européenne puisque les marchés US sont fermés cet après-midi en raison de la fête nationale aux Etats-Unis.

Sur le front des valeurs, Peugeot s'envole de +10,2% plus de 6,86E alors que Goldman Sachs a passe à 'achat fort' (objectif de cours relevé à 9E).
D'autre part, les rumeurs entourant le capital de Peugeot vont bon train, et elles ne concernent pas que General Motors. Dongfeng Motor, partenaire de Peugeot en Chine, pourrait également être sur les rangs.
Dans son sillage, Faurecia et Valeo s'envolent de +5,3 à +5,85%.

Essilor affiche un gain de +5,4% (sur un conseil favorable de la Société Générale), Kering grimpe de 5,55%, après un relèvement de recommandation d'Exane BNP Paribas (la banque gagne elle même +4,8%).

Eiffage gagne 4,7% à 38,28 euros, au lendemain de la signature par sa branche métal, sous réserve de levée de conditions suspensives, d'un contrat visant la reprise des principales sociétés du groupe Smulders.

Au sein du CAC, seuls Veolia (-0,55%) finissait dans le rouge.

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