CAC40: euphorisé par Yellen qui ne voit pas de bulle d'actif

(CercleFinance.com) - Le CAC40 renoue avec son zénith du jour (+1,1% à 4.286Pts), l'Euro-Stoxx50 grimpe de +0,9% contre +0,3% avant que Janet Yellen prenne la parole.
La dauphine de Ben Bernanke euphorise les marchés: son audition devant les membres du Congrès US lui fournit l'occasion de rappeler que le 'QE' doit se poursuivre jusqu'à ce que la croissance se renforce durablement.
Elle affirme que les bénéfices des achats massifs de T-Bonds et de MBS sont largement supérieurs aux inconvénients (risque de bulles d'actifs).

Mais elle indique surtout qu'elle ne voit pas de formation de bulle sur les marchés et que de toutes façons, la politique monétaire ne vise pas à corriger de potentielles erreurs de valorisation d'actifs.

A 20 fois les bénéfices sur le 'S&P' (chiffre validé par un recoupement d'études publié par CNN)... aucune inquiétude à avoir.

Mme Yellen va poursuivre son soutien constant à une politique d'injection illimitée dans la durée et ne voit pas l'opportunité de réduire le 'QE' dans un avenir prévisible... même si le 'QE ne peut être éternel'.

L'absence de transmission des liquidités de la FED à l'économie réelle dure depuis déjà 4 ans, au seul profit de la sphère financière: pourquoi Mme Yellen remettrait-elle en cause ce scénario qui plait tant à Wall Street en 2014 ou 2015 ?

A Wall Street, la chute de -12% de Cisco (sur un 'profit warning') n'empêche pas le S&P-500 (+0,5%) et le Dow Jones (+0,35%) d'inscrire de nouveaux records absolus (à 1.791 et 15.875 respectivement).
Le Nasdaq Composite (+0,1%) cale en revanche vers 3.970 mais le 'Dow Transport' pulvérise un nouveau record à 7.165Pts.

Cette journée est par ailleurs très fertile en statistiques: les opérateurs ont appris ce matin qu'au cours du troisième trimestre 2013, le PIB a augmenté de 0,1% dans la zone euro (après +0,3% au T2) et de 0,2% dans l'UE par rapport au trimestre précédent, selon les estimations rapides d'Eurostat.

En revanche, le PIB Français a baissé de 0,1% au troisième trimestre 2013. Pour Arnaud Poutier d'IG, le léger repli du PIB montre que l'économie française reste très fragile. 'Le chiffre publié est d'autant plus inquiétant que la variation de stock des entreprises (élément technique non récurrent) représente une contribution positive de 0,5%, et que le commerce extérieur français se dégrade toujours (les exportations ont baissé de 1,5%)', souligne le professionnel.

Arnaud Poutier considère que la situation de l'économiefrançaise risque d'être un sujet de préoccupation permanent en France bien sûr,mais aussi en Europe tout au long de l'année prochaine.

Les chiffres de la productivité US pour le troisième trimestre sont ressortis en légère hausse à +1,9% contre +1,8% (les coût salariaux ont baissé de -0,6%).
Les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, pour lesquelles le consensus vise une diminution autour de 330.000 sont ressortis à 339.000. La balance commerciale pour septembre s'est nettement dégradée à -41,3Md$ contre -38,7Mds$ avec un déficit record face à la Chine (-30,5Mds$). Tous ces chiffres s'avèrent sans impact sur Wall Street, ni sur les marchés obligataires, ni sur le Dollar (à 1,3465/E).
A 17h00, seront dévoilés les stocks hebdomadaires de pétrole.

Sur le front des valeurs, Bouygues bondit de 6,2%, après la parution d'un chiffre d'affaires de neuf milliards d'euros au troisième trimestre, stable par rapport à l'année dernière. Le groupe estime que sa profitabilité devrait poursuivre son amélioration au quatrième trimestre.

Sanofi progresse de 0,7%, tandis qu'un comité consultatif de la FDA a finalement décidé de soutenir l'homologation du Lemtrada dans le traitement de la sclérose en plaques, tout en émettant un certain nombre de réserves.

Veolia Environnement recule de 2%, alors que Fitch a abaissé sa note à 'BBB', contre 'BBB+' précédemment, assortie d'une perspective stable, ST-Micro chute de -2,7%; Alstom, GDF-Suez et Kering lâchent 1%.

EADS avance de 1,7%, suite à la publication d'un chiffre d'affaires en augmentation de 7% à 40 milliards d'euros au cours des neuf premiers mois de 2013.

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