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CAC40: fin des illusions préélectorales: place à la réalité.

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(CercleFinance.com) - La correction des indices US prend des proportions inattendues après 90 minutes de cotations (et la chute de -3% du pétrole prouve qu'aucun secteur d'activité n'est épargné). Les 3 principaux baromètres de la tendance se

(CercleFinance.com) - La correction des indices US prend des proportions inattendues après 90 minutes de cotations (et la chute de -3% du pétrole prouve qu'aucun secteur d'activité n'est épargné).

Les 3 principaux baromètres de la tendance se retrouvent sur des niveaux de rupture décisifs: -1,85% sur le 'Dow et le 'S&P' (qui menacent les supports bien identifiés des 13.000 et des 1.400Pts), -1,8% pour le Nasdaq qui tutoie les 2.950Pts.
Ceci conforte le sentiment de nombre de stratèges selon lesquels Wall Street avait été maintenu à des niveaux artificiellement élevés de façon à ne pas créer d'inquiétude chez les épargnants/électeurs.

Si l'incertitude sur le maintien de Ben Bernanke (jusqu'en 2014) est levée, l'Amérique se retrouve maintenant confrontée à l'obligation de résoudre ses problèmes budgétaires, alors que la majorité républicaine à la Chambre des Représentants semble plus jamais résolue à pourrir le second mandat du Président réélu.

Les places européennes chutent de -1,75% en moyenne (l'E-Stoxx50 rétrograde vers 2.490Pts), le CAC40 de -1,6% (à 3.423Pts): le cas de figure est assez rare au lendemain d'une élection ou d'une réélection (surtout après une entame de séance positive de +1%).

Chez nos voisins, le FTSE et le DAX reculent respectivement de 1,3% et de 1,7%, Madrid de -2,1% Milan de -2,3%... et l'explication la plus souvent avancée est que la Commission européenne révise en forte baisse ses prévisions de croissance en 2012 (le PIB se contracterait de 0,3% dans l'UE et de 0,4% dans la zone euro en 2012) puis en 2013 (la croissance ne dépasserait pas 0,4% pour l'UE et de 0,1% pour la zone euro).

Mario Draghi reconnaissait pour sa part ce matin que la récession commence à affecter l'économie allemande (la production industrielle germanique a plongé de -1,8% en septembre).

Autre facteur d'incertitude, le gouvernement grec doit soumettre dans la journée au vote des députés un nouveau programme d'austérité de 13,5 milliards d'euros afin que la Grèce perçoive la nouvelle tranche d'aide: l'écrasante majorité des économistes estiment que cela ne résoudra pas les problèmes du pays et qu'il faudra en passer par une restructuration de la dette détenue par les Etats et le BCE.

Malgré le repli du CAC40, Veolia Environnement et Alstom caracolent en tête du classement, s'adjugeant respectivement 5% à huit euros et 3,75% à 28,5 euros, suite à l'annonce de leurs chiffres trimestriels.

BNP Paribas vient tout juste derrière, avec un gain de 2,6% à 40 euros, après avoir fait état d'un résultat net en forte hausse par rapport au troisième trimestre 2011 qui avait été marqué par la crise de la dette souveraine.

A l'inverse, L'Oréal chute de -2,2%, le géant des cosmétiques ayant annoncé un ralentissement de la croissance de ses ventes au troisième trimestre par rapport au premier semestre, ainsi que des perspectives ternes. Sanofi chute de -2,75%, Total de -2,65%, LVMH perd -2%, AXA -2,9% et ST-Micro ferme la marche avec -5%.

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