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CAC40: fin de séance en portes de saloon, W-Street hésitant.

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(CercleFinance.com) - Nous avons assisté à l'une des plus étranges fin de séance de l'année 2013 avec un CAC40 qui repassait de -0,7% à -0,25% entre 17H et 17H15 (alors que le Dow Jones remontait de -0,05% vers +0,4%) avant de replonger de -35P

(CercleFinance.com) - Nous avons assisté à l'une des plus étranges fin de séance de l'année 2013 avec un CAC40 qui repassait de -0,7% à -0,25% entre 17H et 17H15 (alors que le Dow Jones remontait de -0,05% vers +0,4%) avant de replonger de -35Pts en un quart d'heure pour en terminer pratiquement au plus bas du jour, en repli de -1,2% (et -1,06% pour l'Euro-Stoxx50).

C'est assez incompréhensible et cela a eu pour conséquence de faire basculer le bilan hebdo dans le rouge (de +0,8% vers -0,2%).

Quelle en est la raison ? Aucune actualité positive n'était détectable à 17H... et il n'y a avait pas davantage de raisons de sortir du marché en 4ème vitesse au moment du 'fixing'.
Ou alors, certains opérateurs savent quelque chose que le commun des mortels ne sait pas.
Tout ce que nous savons, c'est que les vendeurs se sont fait piéger à 17H et les acheteurs l'ont été au 'fixing' avec un trou d'air de -15Pts à 3.948Pts.
Il faut noter que le volume du jour est supérieur à 4MdsE et que l'activité était déjà très intense à la mi-journée, avant même les stats US: la fin de séance en 'portes de saloon' n'a pas provoqué de forte accélération des échanges mais confirmé la tendance initiale.

La semaine écoulée se solde donc globalement sur une stagnation des indices en Europe, sur le mois, le CAC40 s'adjuge +2,4%.

Wall Street a reperdu l'essentiel de ses gain à mi-séance et revient à l'équilibre: sommes vendredi et le vendredi, Wall Street termine toujours en hausse. Toujours !

Le Nasdaq et le Dow Jones affichent +0,08% et le 'S&P' -0,08%: statu quo parfait.

Les investisseurs ont pris connaissance de plusieurs données américaines au cours de l'après-midi, dont le PMI de Chicago qui a complètement déjoué les pronostics les plus optimistes avec un score 'miracle' de 58,7 contre 51 anticipé, ce qui contrebalance les mauvais chiffres publiés à 14h30.

Les ménages américains n'ont pas fait de folies malgré 'l'effet richesse' induit par la hausse de la bourse et de l'immobilier (repli de -0,2% des dépenses en mai) alors que le marché attendait un léger sursaut de 0,1% ou 0,2%.
Mais cette frilosité pourrait s'expliquer par une baisse simultanée de leurs revenus qui accusent une baisse inattendue de 0,1% en avril.

Ces mauvais chiffres éloignent le risque que la Réserve fédérale se hâte de ralentir le rythme de ses rachats d'actifs... mais le PMI de Chicago invite à y réfléchir à deux fois.

Quels que soient les chiffres du jour, ils n'expliquent pas la fin de séance de type 'portes de saloon' que nous avons vécu.

'La volatilité fait son grand retour sur les marchés actions', renchérit Fabrice Cousté, directeur général de CMC Markets France, prédisant que 'les investisseurs et les traders vont devoir réapprendre à tirer parti de ces mouvements erratiques' et 'surtout, ils vont devoir s'accommoder d'une réduction programmée des doses de liquidités injectées par la Réserve Fédérale U.S'.

'La situation de marché est d'ailleurs des plus paradoxales: alors que l'économie U.S. est en train de retrouver tout son souffle (moral des ménages au plus haut depuis cinq ans, amélioration attendue du marché immobilier d'ici la fin de l'année), que les entreprises enregistrent de bons résultats, les points hauts boursiers des indices U.S sont menacés par le retrait attendu de la politique monétaire ultra-accommodante de la Fed', souligne le spécialiste.

'Un resserrement monétaire, même progressif dans les prochains trimestres, entre hausse des taux directeurs et coupe dans les rachats d'actifs obligataires, favoriserait un rehaussement légitime des taux d'emprunt et réduirait de fait l'attractivité des actions', explique-t-il, précisant qu'avec des taux obligataires souverains un peu plus rémunérateurs, nombre d'investisseurs reviendraient sur cette classe d'actifs au détriment des marchés boursiers, qui jusqu'à présent ne souffraient plus d'aucune concurrence en terme de performance'.

Sur le front des valeurs, le secteur des télécoms pèse sur la tendance suite à une recommandation négative d'un grand broker New-Yorkais: France Telecom chute de -3,25%, Vivendi de -12%, Bouygues de -1,3%.
Quelques prises de bénéfices affectaient également L'Oréal (-2,45% mais son cours a doublé en 6 mois) et Technip (-2,15%).
La chute surprise de Total (-2%) et Sanofi (-1,8%) a également fortement pesé sur la tendance (pourquoi ces 2 poids lourds ont ils été massacrés au fixing... mystère !)

Veolia Environnement se repliait de 0,2% à 9,55 euros, bien que le groupe a été retenu au Royaume-Uni dans le cadre du plus important contrat du secteur de l'eau en Europe.
A la hausse, un trio formé de Michelin, Air Liquide et EADS affiche une progression de +1,7%.

Teleperformance (-1,5% à 36,5 euros) a annoncé que son conseil d'administration a nommé Paulo César Salles Vasques, auparavant directeur du marketing groupe, au poste de directeur général.

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