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CAC40: flambée attribuée au discours rassurant de Bernanke.

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(CercleFinance.com) - Les commentaires glanés sur les médias anglo-saxons invoquent la volonté de Ben Bernanke de sortir du 'quantitative easing' en douceur pour justifier la flambée des indices en Europe. Il ne dit rien de différent de ce qu'il

(CercleFinance.com) - Les commentaires glanés sur les médias anglo-saxons invoquent la volonté de Ben Bernanke de sortir du 'quantitative easing' en douceur pour justifier la flambée des indices en Europe.

Il ne dit rien de différent de ce qu'il avait expliqué la veille et c'est exactement ce à quoi les marchés s'attendent depuis des mois: y a t'il seulement 5% d'opérateurs qui pensent que la FED pourrait cesser ses rachats brutalement et sans 'préparer' les marchés à une extinction progressive du 'QE' ?
Les marchés se cherchaient manifestement un prétexte pour rebondir après deux séances de grande nervosité.
A Wall Street, les pertes n'ont pas dépassé les 1,5% lundi et elles sont déjà effacées avec un Dow Jones qui gagne 1% à 14.040 et un Nasdaq qui grimpe de +1,2% à 3.170Pts.
Le 'Dow Transport' connait une véritable flambée de hausse avec un écart voisin de 3% après 90 minutes de cotations (aucune statistique publiée ce mercredi aux Etats Unis n'explique un tel score fleuve).

Cette fin de journée s'est caractérisée par un véritable emballement haussier de +1,9% à Paris alors que l'imbroglio italien n'est en rien résolu tandis la dégradation de la conjoncture en Europe (notamment l'aggravation du chômage et le plongeon de la consommation en Allemagne) ne justifie en rien un gain de +1,6% sur l'Euro-Stoxx50.

Une nouvelle fois, les 'robots' sont à la manoeuvre avec le déclenchement d'un 'stop-achat' technique au-dessus des 3.660Pts.
Le CAC40 (3.691,5Pts) revient ainsi très exactement à mi-chemin entre son plancher annuel retracé le 26 février au matin et son plus haut annuel retracé lundi à 3.787Pts.
Cette remontée inespérée tombe au meilleur moment puisque le mois de février s'achève demain: encore un petit effort de +1% jeudi et il se soldera par un score nul et vierge pour le CAC40.

Peut être faut-il rendre grâce à Bouygues dont la hausse de +13,25%, tout aussi brutale qu'inattendue vers 21,95E, fait la différence: il se pourrait que de grosses positions 'short' se soient trouvées contraintes à des 'rachats paniques'.

L'autre question concerne l'avance pris par Paris sur les autres places dès la première heure sans que l'on puisse expliquer en quoi le marché parisien apparaissait soudain plus attractif que ses concurrents (le CAC40 affichait par exemple +1% vers 15H45 tandis que l'Euro-Stoxx50 se contentait de +0,4%.

Les investisseurs n'ont guère réagi à la parution d'un indice des commandes de biens durables en repli de -5,3% aux USA en janvier.
Ce mauvais score s'explique principalement par les baisses de commandes aéronautiques tandis que les autres secteurs industriels se montrent plutôt résilients.
La remontée de l'Euro vers 1,31$ contribue à détendre un peu l'atmosphère alors que le test des 1,3020 la veille pouvait caractériser une période de tension et de défiance envers la zone Euro.

Il n'empêche que l'imbroglio politique en Italie pourrait s'avérer très gênant pour la BCE dans le cas où elle serait pressée d'intervenir car l'absence de suivi du programme d'austérité mise en place par Mario Monti interdirait le recours aux 'OMT' pour racheter de la dette italienne.

Par ailleurs, les gérants considèrent que l'incertitude autour de l'Italie devrait rester forte pendant plusieurs semaines (le Président de République a deux semaines pour nommer un Président du Conseil).

Toujours en Italie, sur les émissions de titres à 10 ans, le rendement est ressorti à 4,83% contre 4,17% lors de la dernière émission comparable fin janvier. L'opération a donné lieu à une demande soutenue qui démontre une certaine confiance dans la signature de l'Italie.

A Paris, Bouygues signe la plus forte progression du CAC40 avec des résultats conformes aux attentes pour 2012 et la perspective d'une stabilisation de ses performances opérationnelles dans les télécoms en 2013.

EADS bondit de 6,5% à 37,152 euros, après avoir enregistré des résultats 2012 au-dessus des estimations, grâce à une bonne performance commerciale, notamment caractérisée par des commandes de 102,5 milliards d'euros.
Aucun repli au sein du CAC40 et au sein du SBF-120, Remy Cointreau rechute de -1,82%, CNP de -1,2% et SEB de -2,5%.

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