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CAC40: +3,58%, la +forte hausse spéculative depuis août 2012

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(CercleFinance.com) - Le CAC40 (+3,58%) écrase la concurrence européenne: la hausse du jour a été totalement linéaire. Pas la moindre trace de 'doute', pas la moindre trace d'hésitation lors du franchissement de résistances telles que 3.690(M

(CercleFinance.com) - Le CAC40 (+3,58%) écrase la concurrence européenne: la hausse du jour a été totalement linéaire.
Pas la moindre trace de 'doute', pas la moindre trace d'hésitation lors du franchissement de résistances telles que 3.690(MM100), 3.735 (zénith du 2 janvier puis du 19 février), des 3.750Pts (ex-borne inférieure du canal ascendant long terme).
Ceux qui ont 'payé' le marché (en s'appuyant sur de puissants robots algorithmiques) ont agi comme des opérateurs qui 'savent' de façon certaine quelle décision sera prise par la BCE d'ici quelques jours.

Au-delà des 3.735Pts, il ne s'agissait plus d'un 'pari' mais de la certitude que la BCE va 'agir', ce qui ne laisse pas d'autre choix que d'acheter des actions, même si le ralentissement économique (que les dernières 'stats' confirment imparablement) va peser sur les profits des entreprises.

Le CAC40 a rejoint en quelques heures la résistance des 3.785Pts du 28 au 31 janvier dernier, puis du 11 avril en intraday : les valeurs françaises ont effacé en 1 seule séance le terrain perdu au cours des 7 précédentes.

Les commentateurs se félicitent de 'l'aubaine' à défaut de l'avoir anticipée ou même envisagée... et aussitôt ressurgissent les discours évoquant le re-test des 3.850/3.900Pts.

Les 2 dernières fois où les indices européens avaient pris 3%, soit Mario Draghi, soit Ben Bernanke avaient fait une annonce dont tous les opérateurs avaient pris connaissance: rien de tel aujourd'hui.

La baisse de taux anticipée (jouée comme quasi certaine) n'aurait pourtant aucun impact mesurable sur la croissance a averti Jens Weidmann, le patron de la Bundesbank... mais le marché s'en moque: ce qui compte c'est que l'argent pour 'prendre du levier' (spéculer) coûte encore moins cher d'ici très peu de temps.

Les places européennes affichent -et de loin- leur plus forte hausse de l'année (l'Euro-Stoxx affiche +3,1% à 2.662Pts): du jamais vu depuis le 26 juillet et le 3 août 2012.
Paris a même devancé Madrid (+3,35%) alors que les taux longs espagnols se détendent de -0,25% (c'est un écart énorme, le plus important de l'année 2013, c'est l'équivalent d'une réduction d'un quart de point des taux directeurs).

Les taux avaient dailleurs commencé à se détendre en Europe dès l'ouverture alors que l'indice manufacturier PMI chinois préliminaire d'HSBC pour avril (il est ressorti à 50,5Pts contre 51,6 le mois précédent et 51,5 attendu par le consensus).

La contraction des rendements s'est accélérée avec une série de mauvais indices PMI européens, surtout pour l'Allemagne qui subit une chute du PMI des services de 51 vers 49,2.

La seule bonne surprise provient de France avec une hausse du PMI des services de 42 vers 44,1.
Le PMI composite Markit de l'activité globale dans l'Eurozone reste inchangé en avril à 46,5 mais il recule à 47,9 contre 49 au niveau manufacturier.
Cet indicateur signale la 19e contraction mensuelle de l'activité globale en Europe au cours des 20 derniers mois, l'exception ayant été une croissance marginale en janvier 2012.
L'industrie manufacturière affichant son plus fort taux de repli depuis quatre mois, tandis que le secteur des services enregistre un léger ralentissement de la contraction par rapport à mars.

A Wall Street, la chute du PMI (de 54,6 vers 52) puis le modeste rebond des ventes de logements neufs en mars(+1,5% après -7,6% en février) ne ralentit pas le redressement de Wall Street avec des hausses de +1% sur le 'S&P' et le Dow Jones puis de +1,25% sur le Nasdaq (dopé par les +24% de Netflix).

A Paris, c'est le secteur bancaire qui flambe de +6% (en moyenne, car Crédit Agricole et Sté Générale explosent de +7%) avec la conviction que les mauvais chiffres chinois et Allemands ne peuvent que déboucher sur une baisse de taux.
Sinon, les extrêmes du jour ont été inscrits par ST-Micro qui bondit de +8,8% et Accor (qui restait le seul titre du CAC en repli) à -2%.
La rumeur de presse évoquant l'éviction imminente de son PDG Denis Hennequin est devenue une réalité à 17H35.

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