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CAC40: rebondit grâce à Draghi, WallStreet reperd ses gains.

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(CercleFinance.com) - Le CAC40 clôture proche des 'plus hauts du jour', en hausse de +0,47% à 3.514Pts alors que deux tiers de la séance se sont déroulés en territoire négatif, avec un repli symétrique de -0,5% des valeurs françaises. Mais le

(CercleFinance.com) - Le CAC40 clôture proche des 'plus hauts du jour', en hausse de +0,47% à 3.514Pts alors que deux tiers de la séance se sont déroulés en territoire négatif, avec un repli symétrique de -0,5% des valeurs françaises.

Mais le marché s'est trouvé un très bon prétexte pour ressortir de la 'zone rouge' (le CAC40 a flirté ce midi avec les 3.475Pts) avec le discours de Mario Draghi devant le BDI en Allemagne: il s'auto délivre un satisfecit en constatant les effets positifs de la mise en place de mesure susceptibles de sortir la zone Euro de sa situation de crise (pour l'heure, pas un seul Euro n'a encore été injecté dans les économies en difficulté du Sud de l'Europe, tout reste conditionné par un appel à l'aide).

La magie du verbe agit une fois encore puisque les places européennes affichent au final +0,4% (Francfort ne grappille que 0,15%, Londres +0,35% mais Amsterdam reprend 0,8%).
Quelques paroles rassurantes suffisent à faire oublier les alarmes de la matinée: 'Les investisseurs sont soucieux du ralentissement économique global', souligne Saxo Banque, précisant que 'la chute des cours des matières premières depuis la semaine dernière attestent de cet essoufflement'.

A cela s'ajoute les dernières nouvelles peu rassurantes en provenance de la zone euro... et notamment de la Grèce, incapable de faire face à ses engagements d'après des informations recueillies par la presse allemande.
Christine Lagarde a confirmé hier un 'problème de financement' qui persisterait en Grèce en dépit de l'aide internationale.

Pour Aurel BGC, à court terme, les investisseurs vont se focaliser sur la demande d'aide de l'Espagne et l'acceptation par la Troïka d'un nouveau versement à la Grèce, évitant une sortie du pays de la zone euro à court terme. Tout comme Saxo Banque, le bureau d'études estime que 'les préoccupations vont rapidement se porter sur la croissance mondiale'.

Autre motif d'inquiétude, le FMI s'apprête à reviser à la baisse ses prévisions de croissance mondiale... et le ralentissement conjoncturel chonois devient évident pour beaucoup d'économistes (la hausse du PIB repose désormais pour les 2/3 que sur des dépenses d'infrastructure, d'où le nouveau plan de 125MdsE consacré aux grands travaux annoncé par Pékin il y 15 jours).

Enfin, d'après les chefs d'entreprise interrogés par l'Insee, la conjoncture dans l'industrie française demeure dégradée en septembre et l'indicateur synthétique du climat des affaires dans le secteur se retrouve au plus bas depuis septembre 2009.

Cette journée a tout de même été ponctuée par de bonnes nouvelles: la dernière enquête de 'Case-Shiller' révéle une hausse du prix des logements aux Etats Unis (+1,6% en moyenne en août).
Mais cette annonce n'était pour rien dans le rebond du CAC40 intervenu entre 13H10 et 14H45.

La 'stat' est en effet tombée à 15H et n'a déclenché aucun mouvement de cours mesurable, ni en Europe, ni à Wall Street.

Pas beaucoup plus d'enthousiasme concernant le net rebond de la confiance des consommateurs (de 61,3 vers 70,3) puisque Wall Street reprenait au mieux 0,4% vers 16H30 avant de retomber vers +0,12% vers 18H15.

Les indices US sont désormais quasi stables (+0,05%) et retracent simplement les niveaux médians en vigueur depuis le 14 septembre dernier.

Wall Street ne va nulle part et continue d'aller nulle part: il est difficile dans ces conditions pour les indices européens de s'engager dans un mouvement directionnel sans qu'il soit étayé par les indices US.

Donc lorsque l'Euro-Stoxx50 ou le CAC40 corrigent, ils remontent immanquablement, s'ils prennent un peu de hauteur, ils sont ramenés à l'équilibre.

Sur le front des valeurs, CGGVeritas reprend 3,5%, après avoir été malmené hier. Moody's a indiqué pour sa part avoir placé les notes de CGGVeritas sous surveillance en vue d'une possible dégradation après l'acquisition de la division Géoscience du néerlandais Fugro.
Le CAC40 est soutenu par Vivendi (+3,15%), Lafarge et Cap Gemini (+2,8% et +2,5%), Sté Générale (+2,35%).

Le SBF-120 a été plombé durant plus de 5 heures par le compartiment automobile avec Renault (-0,35%), Valéo (-1%), Faurecia (-2%) et Peugeot (-2,7%) alors que Volkswagen anticipe des 'conditions significativement plus difficiles' pour le secteur.

Beneteau lâche 3,15%, suite à l'annonce d'un chiffre d'affaires en baisse de près de 10% à 830,5 millions d'euros sur l'exercice clos le 31 août 2012.

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