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CAC40: rebondit vers 4260 grâce à W-Street (la FED rassure).

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(CercleFinance.com) - C'est une 3ème semaine de quasi stagnation qui s'achève à Paris (-0,5%), avec un score hebdomadaire de -0,3%, pratiquement insignifiant en regard des -1,3% affichés vers 14H35 ('trou d'air' jusque sur 4.212,5Pts... un planch

(CercleFinance.com) - C'est une 3ème semaine de quasi stagnation qui s'achève à Paris (-0,5%), avec un score hebdomadaire de -0,3%, pratiquement insignifiant en regard des -1,3% affichés vers 14H35 ('trou d'air' jusque sur 4.212,5Pts... un plancher plus testé depuis le 16 octobre dernier).

Un rebond salutaire et manifestement bien orchestré de Wall Street (la FED sort les extincteurs ce soir en se disant 'non convaincue' par l'embellie de l'emploi et dubitative sur la reprise) permet au CAC40 de clôturer confortablement au sein de la fourchette 4.250/4.300, juste au-dessus de la MM20.
Il a suffi d'un mauvais chiffre à 15H55 aux Etats Unis pour rétablir une tendance résolument haussière à Wall Street: la confiance des ménages, toujours plombée par le 'shutdown', recule de 73,2 vers 72 au lieu de progresser vers 75.

Et Wall Street qui avait rouvert sur une note indécise s'est soudain envolé de +0,9 (S&P500) à +1,3% (Nasdaq) après -1,5% en moyenne la veille.

Les opérateurs s'étaient alarmés à 14H30 de la vigueur du rapport mensuel sur l'emploi qui fait ressortir un total de 204.000 création de postes non-agricoles au mois d'octobre, un niveau bien supérieur aux attentes des économistes 130.000), selon le rapport mensuel sur l'emploi publié vendredi par le Département du Travail américain.

De plus, les créations de postes de septembre ont été révisées de 148.000 postes à 163.000 et celles du mois d'août de 193.000 à 238.000.
Le taux de chômage n'a progressé que de 0,1 point à 7,3% de la population active au mois d'octobre, tel qu'anticipé par les économistes (le 'shutdown' ne semble donc avoir eu aucun impact mesurable, les 0,1% de variation sont inférieurs à 'la marge d'incertitude').

Le Dollar est remonté au-delà des 1,3350/E (+2,7% hebdo, il reste proche des sommets ce soir) tandis que les taux longs US se sont tendus vers 2,75% (contre 2,6050% la veille), ce qui constitue la plus sévère dégradation en 'intraday' depuis mai dernier.

Notons que si Wall Street rebondit, ce n'est absolument pas le cas des T-Bonds à 10 et 30 ans ce soir, malgré les déclarations de Mr Lockhart (membre de la FED) qui vise clairement à calmer les craintes de 'tapering' en décembre: le maintient de Wall Street au zénith semble bel et bien devenu la priorité des priorités... de peur que quelque chose se passe mal si les cours rechutaient ?

Les spécialistes rappellent que 'les membres du FOMC communiquent beaucoup sur le fait que le début du 'tapering' dépendra des statistiques sur le marché du travail', d'où l'importance de 'relativiser' des chiffres bien meilleur qu'attendus.

Au même moment ont été dévoilées les dépenses et revenus des ménages pour septembre: là encore, grosse surprise avec une hausse de +0,5% alors qu'elles étaient attendues en hausse de 0,2%.
A 15h55, sera annoncée la confiance des consommateurs du Michigan pour novembre, pour laquelle le consensus vise un indice autour de 74,2.

Après la BCE hier, autre grosse surprise ce vendredi. Standard & Poor's a abaissé vendredi la note souveraine de long terme de la France de 'AA+' à 'AA', avec une perspective 'stable', évoquant une marge de manoeuvre budgétaire désormais réduite.

Jeudi, la BCE a décidé d'abaisser son taux principal de refinancement à 0,25%, contre 0,50% depuis le mois de mai. 'C'est le timing qui est une surprise, non la décision elle-même', souligne Oddo, précisant que 'le marché attendait plutôt une baisse des taux en décembre'.

'Pourquoi cette baisse surprise?', s'interroge CMC Markets France. 'La BCE prend acte de la chute de l'inflation dans la zone euro et estime désormais qu'une période prolongée de basse inflation à moyen terme est le scénario le plus probable pour la zone économique', répondent les professionnels. 'L'objectif non dissimulé de rendre plus compétitive l'économie européenne à l'export pourrait offrir de meilleures perspectives de croissance pour les entreprises de l'union monétaire, au quatrième trimestre de l'année', estiment-ils.

Sur le front des valeurs, SES grimpe de 3,8%, après avoir fait état vendredi d'une 'croissance organique soutenue' pour les neuf premiers mois de son exercice 2013 et maintenu ses prévisions annuelles.

Numericable s'envole de +14,5% à 28,5E pour sa première journée de cotation: il y a manifestement des masses de liquidités qui ne cherchent que des 'dossiers chauds' pour réaliser des coups spéculatifs (hier soir, Twitter avait gagné plus de 93% avec d'en terminer à +75%, ce soir le titre reperd 4% seulement).
JCDecaux perd 3,3%, alors que le chiffre d'affaires du troisième trimestre 2013 est en diminution de 0,7% à 631,6 millions d'euros, comparé à 636 millions d'euros au troisième trimestre 2012.
Peugeot lâche -5,2% et Bolloré -7,2%, au sein du CAC40, Vallourec perd -3,25%, tandis que les défensives Pernod Ricard et Essilor gagnent au mieux +1,4 et +1,15%.
Bénéteau recule de 1,1% à 13,2 euros, bien que le groupe a renoué avec les bénéfices sur l'exercice écoulé.

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