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CAC40: test sans volumes des 3600, stats US contradictoires.

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(CercleFinance.com) - Paris en termine certes sur une 9ème séance sur une série de 11, mais la clôture intervient exactement au même niveau qu'à l'entame de la séance (+0,26% à 3.567Pts). C'est même peut être un peu décevant puisque le CAC

(CercleFinance.com) - Paris en termine certes sur une 9ème séance sur une série de 11, mais la clôture intervient exactement au même niveau qu'à l'entame de la séance (+0,26% à 3.567Pts).
C'est même peut être un peu décevant puisque le CAC40 est allé chercher les 3.600Pts et s'est même offert le luxe d'inscrire un nouveau zénith annuel vers 3.603 à 13H51 (dans des volumes toujours aussi anémiques, à peine supérieurs à 1,9MdsE).

La 'manière' ne fut pas non plus très convaincante: sans que l'on comprenne bien pourquoi, l'indice CAC40 s'est arraché de +12Pts (+0,35%) en 2 minutes au moment le plus creux de la séance, sans motif concret, sans aucune 'actualité' positive (à Paris ou en Europe) ni 'rumeur' (concernant par exemple des avancées dans les négociations autour du fiscal cliff).

Une certitude en revanche, les 'turbo-puts' 3.600 ont été désactivés.

Le CAC40 a reperdu l'essentiel de ses gains de la mi-journée suite à la publication à 16H de l'indice ISM manufacturier US pour novembre qui rechute vers 49,5 contre un léger repli anticipé à 51,4.

Ce fut un peu la douche froide car l'indice PMI manufacturier américain publié une heure plus tôt était ressorti à 52,8 (contre 51 au mois d'octobre) en estimation finale d'après Markit.

Même scénario à Wall Street: les indices US avaient entamé la séance en hausse de +0,4 à +0,5% avant d'effacer leur avance et de passer marginalement en territoire négatif vers 17H30.
Cela reste très hésitant à mi-séance avec -0,1% pour le Dow Jones et +0,06% pour le 'S&P' et +0,15% sur le Nasdaq grâce au titre Dell.

Les places européennes affichaient +0,3% de progression à 17H35: les investisseurs ont occulté l'indice PMI final pour l'industrie manufacturière dans la zone euro (46,2 en novembre... il s'agissait du 16ème mois consécutif de contraction, sans oublier l'effondrement des ventes d'automobiles en France en novembre).

Les commentateurs évoquaient -ce qui semble très 'tiré par les cheveux'- l'optimisme suscité par le PMI manufacturier chinois qui est ressorti en légère hausse de 0,5Pt à 50,5 (ce qui permet d'oublier une croissance du PIB à +7,3% au lieu de +7,4% espéré).

Autre motif d'optimisme, Wall Street reste persuadé qu'un accord sera trouvé aux Etats-Unis pour éviter un impact négatif du fiscal cliff sur la croissance US.

'Le jeu politique des petites phrases autour du fiscal cliff ne provoque pas pour le moment un stress particulier sur les marchés', souligne Barclays Bourse.

Saxo Banque précise pour sa part que 'la traditionnelle hausse du mois de décembre risque d'être entravée par le risque du fiscal cliff'. Les spécialistes estiment que 'tant qu'un accord ne sera pas trouvé, une incertitude planera sur les marchés'.

Pour Aurel BGC également, 'le mois de décembre s'annonce compliqué sur les marchés, très dépendants des déclarations versatiles des politiques américains'.

Le bureau d'études indique que 'le ton monte entre les deux parties'. Ainsi, ce week-end, le Président Obama a évoqué la possibilité d'un échec des négociations si les Républicains n'acceptaient pas de réaliser des avancées significatives sur des hausses d'impôts sur les plus riches.

Aurel BGC s'attend à ce que les investisseurs soient partagés entre deux visions: l'espoir que l'année 2013 marquera un début de résolution de l'ensemble des crises, les incertitudes autour des négociations sur le fiscal cliff qui ne militent pas pour une prise de risque importante.

Concernant l'actualité politique européenne, les ministres des Finances de la zone euro se retrouvent ce lundi à Bruxelles pour convenir des modalités de rachat d'obligations de la Grèce et passer en revue la situation de Chypre, également en difficulté. 'La supervision bancaire sera également abordée', précise Saxo Banque.

Sur le front des valeurs, EADS prend 2,15%, après avoir confirmé que ses principaux actionnaires étaient en discussions en vue de faire évoluer la structure de l'actionnariat et la gouvernance de l'entreprise.

'Le pacte d'actionnaire serait renégocié, permettant la sortie de Daimler et Lagardère', indique Aurel BGC, qui juge cette nouvelle 'positive' pour Lagardère. Le titre du groupe de médias grimpait de 1,7% à près de 23,5 euros.
Après son plongeon inexpliqué de -7,5% dans des volumes énormes au moment du 'fixing', Alcatel-Lucent reprenait +2,3% (ce qui avait été perdu en clôture, cela ne compense pas les 5% perdus avant, sans motif connu).

Les valeurs liées à l'automobile sont en difficultés après les chiffres du CCFA montrant une contraction de 19,2% du marché français au mois de novembre, ce qui porte à 13,8% la chute des nouvelles immatriculations dans l'Hexagone depuis le début de l'année. Renault perd 1,35% à 37,95 euros, Peugeot (-1,9% à 4,63E) et Faurecia 2,2%.

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