CAC40: un repli hebdo de -1,9% mais plongeon de -5,5% du DAX

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris risque de terminer la semaine -et cette séance des '3 sorcières' au plus bas-, sur chute de -1,62% (vers 5.140Pts) -ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps, et encore moins lors d'une expiration d'échéance mensuelle.
Mais le CAC40 s'en tire mieux ce vendredi que le DAX30 qui décroche de -2,5% vers 11.7100ou que Milan et Madrid qui chutent de -2,2% à -2,4%.

Sur la semaine, la surperformance du CAC40 est encore plus étonnante puisque l'indice cède -1,9% alors que le Mibtel dévisse de -3,7% et le DAX de -5,55%, du jamais vu depuis octobre 2011.

Wall Street débute la séance en forte baisse (-1,4% pour le Dow Jones ou le Nasdaq, -1,1% sur le 'S&P') les investisseurs devant digérer les lourdes pertes de General Electric (perte de 13,6Mds$) en sus de la chute des marchés européens.

Les opérateurs US redoutent de surcroît une 'mauvaise' suprise dès lundi matin en Asie avec l'autorisation par Pékin des ventes à découvert sur les actions chinoises cotées à Hong kong (les indices chutent déjà de -7% en transactions électroniques).

La situation de la Grèce constitue un autre facteur de stress souvent évoqué par les opérateurs. 'La Grèce et ses partenaires vont devoir s'approcher du précipice avant de trouver une solution qui devient urgente pour un pays dont les caisses sont vides', commente ainsi Barclays Bourse.

Le conglomérat industriel General Electric a publié ses résultats trimestriels à l'heure du déjeuner. Il a accusé sur le premier trimestre de l'année une perte nette aux normes GAAP de 13,6Mds$, soit 1,35 dollar par action.

Les performances de GE font souvent figure de baromètre, un constant d'autant plus vrai dans le contexte d'incertitude économique que connaissent actuellement les Etats-Unis.

Du coté des statistiques, les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté de 0,2% en mars. Les économistes attendaient en moyenne une petite accélération à 0,3% après une hausse de 0,2% au mois de février.

L'indice du sentiment des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan a crû de 2,9 points en séquentiel à 95,9 points ce mois-ci. Les économistes étaient moins confiants, tablant sur une progression autour de 94 points.

L'indice des indicateurs avancés, censé préfigurer l'évolution de l'activité économique aux Etats-Unis, a poursuivi sa progression au mois de mars en dépit notamment d'un ralentissement de l'immobilier. L'indice précurseur a progressé de 0,2% le mois dernier, à 121,4, alors que les économistes tablaient sur une progression plus marquée de 0,3%.

En Europe, le taux d'inflation annuel dans la zone euro est ressorti à -0,1% en mars, contre -0,3% le mois précédent, selon des chiffres publiés ce vendredi par Eurostat. L'office statistique de l'Union européenne a également rappelé que l'indice des prix à la consommation était ressorti en hausse de 0,6%.

Le CAC40 est tiré à la baisse par les bancaires avec Crédit Agricole à -2,8%, Sté Générale à -2%, AXA à -2,5%.
Les valeurs télécom sont également à la peine avec Orange -2,6%, Numéricâble -1,4%, sans oublier ST-Micro à -3,2% et Cap Gemini à -2,85%.

Inversement, Accor fait figure d'exception avec +1% après avoir vu son chiffre d'affaires de premier trimestre progresser de 5,6% à périmètre et change constants et de 7,9% en données publiées. Le groupe hôtelier a profité de restructurations et de meilleures tendances macroéconomiques sur la plupart de ses grands marchés.

Ipsen avance de 1,8% alors que les analystes de Crédit Suisse estiment dans une note diffusée aujourd'hui qu'il est temps de revenir à l'achat sur la valeur.

Transgene bondit de 6% après avoir trouvé un accord avec la FDA concernant une procédure particulière de revue d'un protocole de phase III dans le cancer avancé du foie.

Les résultats de Sodexo (-1,6%) sont en ligne avec les attentes du bureau d'analyses Oddo qui confirme son conseil à l'achat sur la valeur avec un objectif maintenu de 100 E. ' Les fondamentaux sont sains et la valorisation raisonnable '.

Moody's Investors Service a dégradé hier soir sa note sur la dette senior non garantie d'EDF à 'A1' contre 'Aa3' précédemment, avec une perspective 'négative'.

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