CAC40: une remontée de +60Pts largement inexpliquée.

(CercleFinance.com) - A voir l'ampleur du rebond des indices boursiers depuis 15H30, 15H40, on pourrait croire que rien ne vaut une ou deux mauvaises 'stats' pour redonner le moral à Wall Street et stopper net le recul des places européennes (qui avoisinait -1% vers 14H30).

La hausse de +0,3% du CAC40 semblait le scénario le plus improbable il y a tout juste 2 heures... et vu le contenu de l'actualité dans l'intervalle, cette remontée est juste inexplicable (y aurait-il des 'fuites' sur le contenu du 'Beige Book' de la FED et la poursuite du 'QE-3').
Certes, le CAC a testé avec succès le support des 3.930, mais de là à reprendre 60Pts sur les plus bas, cela tient du prodige.

Pour en revenir aux chiffres US (qui n'y sont probablement pour rien), le déficit commercial des Etats-Unis s'est creusé plus que prévu en juillet.

D'après le Département du Commerce, le déficit est passé de 34,5Mds$ en juin à 39,1Mds$ en juillet (les importations augmentant de 1,5% tandis que les exportations reculaient de 0,6% à 189,4Mds$).

Loin d'assombrir l'humeur de Wall Street, ces chiffres semblent occulter
le spectre d'une intervention militaire contre Damas.

Les indices US qui ouvraient sur une note indécise n'ont pas tardé à reprendre le chemin de la hausse, et les acheteurs payent avec obstination depuis plus de 90 minutes: le Nasdaq gagne à présent +0,8% et le 'S&P' +0,7%.

Mais Wall Street était juste stable à l'ouverture, c'est donc Paris qui pour l'instant affiche la plus spectaculaire remontée parmi les places boursières occidentale.

Elle n'allait pas de soi vu les commentaires à la mi-journée: 'Après quelques jours au cours desquels une intervention paraissait improbable, les marchés sont secoués par le soutien affiché par de nombreux responsables politiques américains au Président Obama dans son plan d'attaque en Syrie', explique-t-on chez IG.

Plusieurs parlementaires du Congrès se sont en effet prononcés en faveur de frappes ciblées et limitées dans le temps contre le régime de Bachar Al-Assad, ce qui semble accroître les chances de feu vert à cette opération.

Avec la remontée inattendue des indices, les opérateurs se recentrent sur l'indice PMI Markit des 'services' qui affiche son plus fort taux de croissance depuis un peu plus de deux ans.

Sur le plan des valeurs, Ingenico s'adjuge 5% (Goldman Sachs voit pas moins de 50% de potentiel de hausse, le courtier américain visant plus de 80E).

Plastic Omnium prend 3%, alors que l'équipementier automobile a annoncé que le nominal de son action serait divisé par trois sur la base du cours devant intervenir à la clôture du lundi 9 septembre.
Au sein du CAC, Accor reste leader avec +3,7%, loin devant Bouygues avec +1,5%, Vinci et Legrand +0,85%.

Du côté des baisses, Iliad lâche 3% alors que le fondateur de la maison-mère de Free, Xaviel Niel, a déclaré avoir cédé 3% du capital du groupe de télécommunications dans le cadre d'un placement privé.

Air France-KLM abandonne 0,5% (contre -2,5% vers 14H) dans le sillage de la compagnie à bas coûts Ryanair qui a fait un 'profit warning' pour son premier trimestre comptable et d'un avertissement sur résultats.

Parmi les valeurs plus modestes, Transgene plonge de -14,5%, sur fond d'échec dans un programme de phase 2 de la société biopharmaceutique, portant sur Pexa-Vec dans le traitement du cancer du foie.

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