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La carence en fer : une cause peu reconnue d'invalidité et de décès, qui montre une incidence plus élevée que le cancer du poumon dans la charge mondiale de morbidité de l'OMS

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Des données justifiant la nécessité de mieux reconnaître la carence en fer seront présentées cette semaine à Berlin à l'occasion de la United European Gastroenterology Week, le congrès européen de gastro-entérologie1.

Des données justifiant la nécessité de mieux reconnaître la carence en fer seront présentées cette semaine à Berlin à l'occasion de la United European Gastroenterology Week, le congrès européen de gastro-entérologie1. La carence en fer est fréquemment sous-diagnostiquée, ce qui se traduit par un taux accru d'hospitalisation, une détérioration de la qualité de vie et un accroissement des taux de mortalité chez les patients présentant des comorbidités2–8. L'OMS a estimé que la carence en fer cause la perte de 48 225 années de vie corrigées du facteur invalidité (AVCI) à l'échelle mondiale, un chiffre supérieur aux statistiques comparables relatives au cancer du poumon2.

Dans le but d'améliorer la sensibilisation du public et son accès à aux informations liées à l'importance de la carence en fer, le site Web Iron Therapy.org (www.irontherapy.org) a été créé par un groupe international de spécialistes de ce domaine. Iron Therapy.org présente les dernières nouvelles relatives à la carence en fer dans un large éventail de domaines thérapeutiques, ainsi que des articles sur des experts internationaux de renom et des séquences sur des scientifiques jouant un rôle majeur dans ce domaine et parlant de leurs dernières recherches et de l'intérêt qu'elles présentent. Ce site donne également accès à la rubrique « Essentials », laquelle regroupe les informations contextuelles pour les personnes qui commencent à explorer le domaine de la carence en fer 10.

La carence en fer constitue le trouble nutritionnel le plus répandu dans le monde2 et la première cause d'anémie3. Elle est prévalente dans de nombreuses affections chroniques, notamment chez les patients atteints de maladie intestinale inflammatoire, d'insuffisance cardiaque et de maladie rénale5–12. Une meilleure reconnaissance de cette affection est essentielle à l'obtention de meilleurs résultats pour les malades.

Bien qu'elles apparaissent souvent conjointement, la carence en fer et l'anémie sont des pathologies qui surviennent indépendamment l'une de l'autre. L'absence d'anémie n'exclut pas la présence d'une carence en fer, et vice versa. Toutefois, si la carence en fer, non traitée, conduit au stade de l'anémie, il devient plus difficile de la traiter et elle est alors associée à des résultats encore plus graves5,7; des études récentes indiquent que le traitement précoce de la carence en fer, avant sa progression vers l'anémie, diminue la mortalité liée aux comorbidités7,9.

Il est notoirement établi qu'il est difficile de détecter la carence en fer, car ses symptômes extérieurs ne sont pas toujours visibles13. Souvent, il est nécessaire que les taux de fer soient sensiblement réduits avant l'apparition de l'anémie, ce qui signifie que l'utilisation fréquente du taux d'hémoglobine comme outil d'évaluation retarde souvent le diagnostic jusqu'à la survenue de conséquences négatives14. Les valeurs du fer sérique à elles seules ne peuvent pas aider à établir le diagnostic, car elles varient avec l'heure de la journée et relèvent de causes systémiques. Même si les taux de ferritine sérique peuvent permettre de détecter une carence, ils sont également artificiellement élevés dans les processus inflammatoires – de telle sorte que des patients ayant une carence en fer et qui sont atteints d'une maladie inflammatoire de l'intestin peuvent encore présenter des taux élevés de ferritine sérique15.

La carence en fer survient fréquemment chez les patients atteints d'une maladie inflammatoire de l'intestin – environ de 36 à 76 % de ces patients présentent une carence en fer11. Par ailleurs, l'anémie ferriprive est l'une des comorbidités les plus fréquemment liées à la mortalité chez ces patients12,13. Par conséquent, les cliniciens doivent redoubler de vigilance dans leur identification et leur traitement de la carence en fer chez cette population15. Compte tenu de la prévalence élevée de la carence en fer et du fait qu'elle est fortement liée à de nombreuses maladies chroniques et débilitantes, son traitement est d'importance cruciale. Il est indispensable que la carence en fer devienne hautement prioritaire dans l'élaboration de futures stratégies pour le traitement des maladies chroniques.

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Notes du rédacteur :

Irontherapy.org est un programme éducatif financé par Vifor Pharma. Tous les contenus y sont produits de manière indépendante par les experts du corps enseignant associés à Irontherapy.org et reflète leurs connaissances et leurs opinions.

Références bibliographiques

1. Wiesenthal M, et al. Affiche présentée à l'occasion du congrès 2013 de l'United European Gastroenterology, P1460.

2. Murray CJL, et al. N Engl J Med 2013;369:448–57.

3. Organisation mondiale de la Santé. Concentrations d'hémoglobine pour le diagnostic de l'anémie et l'évaluation de sa gravité. Système d'informations nutritionnelles sur les vitamines et les minéraux (VMNIS). Consulté en août 2013. Accessible à la page : http://www.who.int/vmnis/indicators/haemoglobin/en/.

4. Organisation mondiale de la Santé. Prévalence de l'anémie dans le monde 1993–2005 : Base de données mondiale de l'OMS sur l'anémie. Genève : Organisation mondiale de la Santé ; 2008. Consulté en octobre 2013. Accessible à la page : http://whqlibdoc.who.int/publications/2008/9789241596657_eng.pdf.

5. Jankowska EA, et al. Eur Heart J. 2010;31:1872–80.

6. Kulnigg S, et al. Alimen Pharmacol & Ther. 2006;24:1507–23.

7. Okonko DO, et al. Am Coll Cardiol. 2011;58:1241–51.

8. Aung N, et al. Int J Cardiol. 22 janvier 2013 [Publication électronique avant impression].

9. Klip IT, et al. Am Heart J. 2013;165:575–82.

10. Site Web d'Iron Therapy. Consulté en octobre 2013. Accessible à la page : http://www.irontherapy.org/.

11. Stein J, et al. Nat Rev Gastroenterol Hepatol. 2010;7:599–610.

12. Gasche C, et al. Inflamm Bowel Dis. 2007;13:1545–53.

13. Killip S, et al. Am Fam Physician. 2007;75:671–8.

14. Beard JL. J Nutrition. 2001;131:568S–79S.

15. Goldberg ND, et al. Clin Exp Gastroenterol. 2013;6:61–70.

Le texte du communiqué issu d'une traduction ne doit d'aucune manière être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse foi est celle du communiqué dans sa langue d'origine. La traduction devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence.

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