BFM Patrimoine
Placements

Pour certains banquiers français, c'est la fin des années fastes

BFM Patrimoine
PARIS (Dow Jones)--Les déjeuners gastronomiques ne devraient plus être le menu quotidien des banquiers d'investissement. Il y a quelques semaines, la banque française Crédit Agricole (ACA.FR) a envoyé un message clair au personnel de sa division

PARIS (Dow Jones)--Les déjeuners gastronomiques ne devraient plus être le menu quotidien des banquiers d'investissement.

Il y a quelques semaines, la banque française Crédit Agricole (ACA.FR) a envoyé un message clair au personnel de sa division de banque d'investissement: il est temps de commencer un régime.

Plus de taxis à Paris, Londres ou New York durant la journée, les factures d'hôtel ne devront désormais plus dépasser 165 euros par nuit dans les pays de la zone euro, les repas - hors déjeuners d'affaires - ne pourront plus excéder 25 euros par tête dans la capitale française et les déplacements en avion seront très limités, est-il indiqué dans un e-mail dont le Wall Street Journal a pu se procurer une copie.

Il est précisé que toute dépense supérieure à ces seuils ne sera pas remboursée, sauf cas exceptionnel, mais les frais supplémentaires devront alors être dûment justifiés et validés par le responsable de la division concernée.

Une porte-parole de Crédit Agricole a déclaré que le département de la communication de la banque n'était pas au fait d'un tel courrier électronique.

Ereintée par des années de crise, la cinquième banque d'Europe en termes d'actifs a déclaré qu'elle comptait réduire de manière drastique ses coûts et opérer une cure d'amincissement de sa banque d'investissement, dans le cadre d'un recentrage sur son coeur de métier, la banque de détail en France.

Crédit Agricole, qui s'est désengagé de 21 pays sur un total de 53 où le groupe était présent, dont la Grèce, est en train de vendre ses différentes activités de courtage.

En mai, la banque française a vendu la société de courtage Cheuvreux à Kepler Capital Markets pour un montant non dévoilé, quelques mois seulement après avoir cédé sa filiale CLSA, basée à Hong Kong, au groupe public chinois Citic Securities pour 1,25 milliard d'euros.

Le groupe français est en pourparlers avec son compatriote Société Générale (GLE.FR) concernant la vente de sa participation de 50% dans leur coentreprise Newedge, d'après une personne au fait du dossier. Cette vente pourrait être bouclée dès l'année prochaine, a ajouté cette source.

-Noémie Bisserbe, Dow Jones Newswires

(Version française Marie Testard)

(END) Dow Jones Newswires

July 11, 2013 03:29 ET (07:29 GMT)

© 2013 Dow Jones & Company, Inc.

Dow Jones Newswires -IDSS2-