La City de Londres risque de perdre 13 000 emplois l'année prochaine
La City a le blues. 13 000 postes vont être supprimés l'année prochaine dans le secteur financier à Londres, selon une étude du Center for Economics and Business Research (CEBR).
Le nombre de personnes travaillant à la City atteindrait alors son plus bas niveau depuis le début des années 1990. Outre les banques, ce sont les hedge funds, symbole de la haute finance londonienne, qui sont particulièrement mal en point.
Plusieurs d'entre eux ont dû mettre les clefs sous la porte. La dernière victime est Edoma, le fonds lancé en grande pompe il y a à peine deux ans par le français Pierre-Henri Flamand.
"C'est très décevant, mais je n'arrive plus à gagner d'argent dans l'environnement de marché actuel", explique cette ancienne star de Goldman Sachs.
La sinistrose devrait se poursuivre
Du coup, devant le manque de résultats, les investisseurs ont retiré leurs billes et les encours ont fondu : deux milliards de dollars sous gestion au moment du lancement, à peine 850 millions aujourd'hui.
Pierre-Henri Flamand n'est pas la seule star de la City à avoir récemment jeté l'éponge. Même un des fondateurs de Brevan Howard, une légende de la City, est parti cet été, faute de résultats.
Finies donc les années fastes. Depuis près de deux ans, les hedge funds patinent. Une des explications, est que les marchés sont de moins en moins lisibles : moins de volatilité ou de tendance claire. Du coup, il faut être beaucoup plus inventif, pour gagner de l'argent. Autre explication : la réglementation est plus stricte depuis la crise. Les banques réduisent leurs prêts.
Ce qui pénalise les hedge funds qui ont massivement recours à l'endettement. La sinistrose devrait se poursuivre encore deux ou trois ans.