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Dassault Aviation: Airbus veut sortir, l'Etat en vue.

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(CercleFinance.com) - Airbus a l'intention de céder ses actions du groupe français Dassault Aviation, qui fabrique les avions de combat Rafale et surtout les appareils d'affaires Falcon. Ce faisant, le constructeur aéronautique européen tirerait

(CercleFinance.com) - Airbus a l'intention de céder ses actions du groupe français Dassault Aviation, qui fabrique les avions de combat Rafale et surtout les appareils d'affaires Falcon. Ce faisant, le constructeur aéronautique européen tirerait parti du cours actuel l'action Dassault Aviation, proche de son sommet historique, et pourrait empocher plus de cinq milliards d'euros. Reste qu'en France, ce dossier demeure éminemment politique.

On ne saurait être plus clair : à la troisième page du communiqué de presse des résultats semestriels d'Airbus, on peut lire que 'dans le cadre de la refonte de son portefeuille, Airbus Group poursuit différentes solutions pour la vente de sa participation dans Dassault Aviation'.

Au dernier pointage disponible, Groupe industriel Marcel Dassault (GIMD), le holding de tête de la famille fondatrice Dassault, détenait 50,55% du capital de Dassault Aviation, et EADS France, filiale d'Airbus Group, 46,32%. L'Etat français détient également une action.

A la Bourse de Paris, l'action Dassault Aviation a, le 17 juillet dernier, marqué un sommet historique à 1.225 euros. Au cours actuel de 1.120 euros, le groupe capitalise toujours 11,3 milliards d'euros, à comparer avec 35,6 milliards pour Airbus. Bref, la participation d'Airbus vaut actuellement environ 5,2 milliards d'euros.

La cession de cette participation, considérée de longue date comme non stratégique, a été demandée par certains actionnaires, comme le hedge fund britannique The Children's Investment Fund Management (TCI) fondé par Christopher Hohn. Ce dernier a notamment suggéré, selon le Financial Times (FT), qu'Airbus distribue ses titres Dassault Aviation à ses actionnaires.

Toujours selon le FT, TCI a réitéré cette demande en septembre 2013, alors que Dassault Aviation capitalisait 9,1 milliards d'euros environ.

'Rappelons que cette participation est éminemment politique', prévenaient alors les analystes d'Aurel BGC.

Certes, aucun pacte d'actionnaires ne lie GIMD à EADS France. Mais il en existe un entre Airbus et l'Etat français, dont Dassault Aviation est un fournisseur de matériel militaire stratégique : conclu le 21 juin 2013, il prévoit que l'Etat pourra exercer, dans le cas ou EADS France (Airbus) envisagerait de céder tout ou partie de ses actions Dassault Aviation, un 'droit de premier refus et un droit de première offre'.

L'Etat français aura donc son mot à dire dans cette éventuelle opération.

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