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E.On: pas de catalyseur, Société Générale passe à la vente

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(CercleFinance.com) - La vie est dure pour les électriciens allemands, et cela risque fort de ne pas s'améliorer. C'est en résumé l'opinion des analystes de Société Générale, qui abandonnent donc leur conseil de conserver la valeur E.On qu'il

(CercleFinance.com) - La vie est dure pour les électriciens allemands, et cela risque fort de ne pas s'améliorer. C'est en résumé l'opinion des analystes de Société Générale, qui abandonnent donc leur conseil de conserver la valeur E.On qu'ils recommandent désormais de vendre. L'objectif de cours est aussi ajusté en baisse de 12 à 11,5 euros.

Sur le marché allemand Xetra ce matin, l'action E.ON recule de 1,7% à 13,6 euros alors que l'indice DAX 30 prend 1,3%.

Les analystes, qui se penchent sur le secteur allemand de l'énergie dans son ensemble, ont abaissé dans les mêmes termes leur conseil sur un concurrent d'E.On, RWE.

Certes, les bénéfices par action des deux sociétés pourraient effectivement connaître des croissances de 33 à 39% d'ici 2015, comme le pronostiquent de nombreux investisseurs.

Mais cette performance 'purement théorique' repose sur de nombreux présupposés, selon Société Générale : d'abord une croissance de la demande d'électricité supérieure aux anticipations de SG (+ 0,3% l'an). Ensuite la mise en place d'un 'prix plancher' pour le CO2 de 15 euros la tonne, ce qui tirerait vers le haut les prix de l'électricité (la compensation des émissions de CO2 étant une composante substantielle du coût de production des centrales thermiques, notamment celles au lignite et au charbon). Sans oublier une baisse des installations de nouvelles capacités éoliennes et de panneaux photo-voltaïques sous 3 à 4 GW par an, et enfin une limitation de la 'taxe nucléaire' imposée par Berlin.

Société Générale n'y croit pas, invoquant notamment les effets sur le demande d'électricité des politiques et du souci croissant d'efficacité énergétique. De ce fait, le lien entre croissance du PIB et celle de la demande d'électricité se réduit. De plus, il est peu probable que l'Allemagne mette en danger la compétitivité de son industrie en plaidant pour une hausse massive du CO2, qui cote 5,4 euros la tonne au cours du jour. En outre, en vue des élections législatives allemandes du 22 septembre, SG note que tous les partis politiques sont favorables aux maintien, dans ses termes actuels, de la politique relative aux énergies renouvelables. Enfin, la taxe nucléaire doit de toute façon expirer en 2016.

Bref, après 2,40 euros en 2012, SG estime le bénéfice par action E.On à 1,22 euro cette année puis 1,11 euro en 2014 et 1,07 euro en 2015.

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