EADS veut atteindre l'équilibre pour le programme A350 d'ici à 2020

Le 14/11/2013 à 11:38 | MAJ à 11:45

PARIS (Dow Jones)--Le groupe européen d'aéronautique et de défense EADS (EAD.FR) a déclaré jeudi viser l'équilibre pour son programme A350 d'ici à la fin de la décennie, malgré la hausse actuelle des coûts, alors que le développement de l'

Le groupe a réaffirmé que l'A350 devrait entrer en service au second semestre de 2014.

La production de cet avion de ligne long-courrier et moyen porteur, destiné à concurrencer le 787 Dreamliner de Boeing (BA), va être augmentée progressivement, pour atteindre 10 avions par mois quatre ans après la mise en service de l'appareil auprès de la compagnie Qatar Airways.

"Mon objectif est d'atteindre l'équilibre durant la décennie", a déclaré le directeur financier d'EADS, Harald Wilhelm, lors d'une conférence téléphonique à l'occasion de la publication des résultats trimestriels du groupe.

Il a également indiqué qu'EADS espérait atteindre l'équilibre sur son programme A380 d'ici à 2015. Cet objectif suggère qu'Airbus, la filiale aéronautique, soit capable de livrer 30 avions en 2015, contre 25 cette année.

Pour 2013, l'avionneur n'a encore enregistré aucune commande pour son avion très gros porteur. Il espère toutefois signer un accord non engageant avec la société de leasing Doric Lease pour une commande de 20 A380.

"Il devient plus difficile" de remplir les objectifs de livraison de l'A380 pour 2015, a reconnu Harald Wilhelm. "Même si nous étions amenés à être un peu justes sur les 30 avions, cela ne serait pas un désastre financier", a-t-il dit.

"Trois ou quatre avions ne changent pas la situation financière du groupe", a-t-il ajouté.

EADS a prévenu jeudi que sa consommation de trésorerie allait être plus importante que prévu en 2013, avec un flux de trésorerie qui devrait se révéler négatif à hauteur de 1,5 milliard d'euros, alors que le groupe s'attendait auparavant à être à l'équilibre.

Son directeur financier a indiqué que le groupe tentait actuellement de renégocier les termes de certains contrats risqués au sein de sa division de défense et sécurité Cassidian, sans préciser toutefois lesquels. Harald Wilhelm a néanmoins précisé que Cassidian détenait plusieurs contrats dans les systèmes de contrôle aux frontières au Moyen-Orient.

"Certains contrats que nous avons signés dans le passé n'étaient pas assez précis sur les termes de l'offre. Des divergences de points de vue entre les clients et nous-mêmes ont causé des difficultés dans l'exécution des contrats", a expliqué le dirigeant.

David Pearson, The Wall Street Journal

(Version française Blandine Hénault)

(END) Dow Jones Newswires

November 14, 2013 05:38 ET (10:38 GMT)

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