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Eaux: Ben Bernanke redevient le meilleur ami des marchés US.

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(CercleFinance.com) - Pour une fois, toute la substance de cette journée sur les marchés obligataires s'est matérialisée après la clôture de Wall Street... mais cela valait vraiment la peine de se montrer patient, cela rattrape des heures d'enn

(CercleFinance.com) - Pour une fois, toute la substance de cette journée sur les marchés obligataires s'est matérialisée après la clôture de Wall Street... mais cela valait vraiment la peine de se montrer patient, cela rattrape des heures d'ennui profond.

Les opérateurs ont cru que la dégradation de la note italienne de BBB+ à BBB par Standard & Poors allait constituer le 'plat de résistance ' (plutôt indigeste) de cette séance de mercredi... mais la montagne d'inquiétude a accouché d'une souris (en l'occurrence une brève tension du '1 ans 'italien vers 4,51% avant une rechute sur 4,43% (contre 4,40% la veille).

L'attention des opérateurs s'est alors focalisée sur les 'minutes' de la FED (réunion de fin juin): il apparait que ses membres sont clairement divisés... et chacun pourra y trouver de quoi conforter sa propre thèse en faveur -ou non- d'un scénario de réduction du rythme des rachat de MBS et 'treasuries' d'ici fin septembre.

On y apprend que la moitié des membres du FOMC (des collaborateurs de Ben Bernanke) sont favorables à une extinction progressive du 'QE-3' à compter des toutes prochaines réunions programmées cet automne.

Mais l'autre moitié considère qu'aucune mesure de soutien à l'économie ne saurait être suspendue alors que la plupart des économies occidentales et émergentes connaissent un passage à vide qui affectera nécessairement les Etats Unis au cours des prochains mois.

Alors, le véritable arbitre restera Ben Bernanke qui prononçait un discours à l'occasion du centenaire de la création de la Federal Reserve: il met l'accent sur le rôle de la FED en tant que 'stabilisateur' du système... mais ce n'est pas sur ce genre de considérations (ni une autocélébration de 100 ans d'activité) que Wall Street l'attendait car seule la planche à billet (ou les 'shoots' monétaires) l'intéressent.

Et Ben Bernanke est redevenu en une seule phrase 'le meilleur ami des marchés'.
Il lui a suffi de ces quelques mots : 'le niveau actuel de l'inflation (très faible) et du chômage (encore trop élevé) impliquent pour la FED de rester très accommodante'.
Toute le monde à compris et réagi au quart de seconde (vers 22H30): voilà typiquement le genre d'affirmation qui aurait pu faire grimper le Dow Jones d'un bon +0,5% (au lieu d'une clôture en repli de -0,06%); encore 0,25% de plus et le record historique du 21 mai sera retracé.

Ben Bernanke considère également que les taux longs n'ont aucune raison de grimper (comme ils le font actuellement) tant que le chômage n'aura pas reflué vers 6,5% (ils seraient donc déjà à des niveaux absurdes puisque supérieurs de près de 100Pts de base par rapport à la croissance actuelle).

Les opérateurs tentent déjà de se projeter vers la séance de jeudi et les T-Bonds voient leur rendement se détendre vers 2,635%.
Le Dollar replonge ce soir de -1,6% vers 1,2995/1,3000E, ce qui envoie symétriquement l'once d'or au-dessus des 1.250$... et le pétrole vers 107$.

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