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EDF: les administrateurs CGT quittent une réunion du conseil portant sur Fessenheim

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PARIS (Dow Jones)--Les représentants syndicaux d'Electricité de France (EDF.FR) ont quitté mardi une réunion du conseil d'administration au cours de laquelle était débattu le démantèlement de la plus vieille centrale nucléaire du groupe. Les

PARIS (Dow Jones)--Les représentants syndicaux d'Electricité de France (EDF.FR) ont quitté mardi une réunion du conseil d'administration au cours de laquelle était débattu le démantèlement de la plus vieille centrale nucléaire du groupe.

Les quatre administrateurs salariés d'EDF parrainés par la Confédération générale du travail (CGT) "ont quitté le conseil d'administration d'EDF pour protester contre la mise à l'ordre du jour du sujet Fessenheim, lors de la séance du 1er octobre", a déclaré le syndicat dans un communiqué.

Cette réaction illustre l'intense controverse suscitée par le projet du gouvernement de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim dans le cadre d'un programme visant à remanier le mix énergétique de la France en faveur de sources d'énergie renouvelables. Ce projet est vivement critiqué par le président-directeur général d'EDF, car il priverait le groupe de capacité installée alors que la demande ne cesse d'augmenter. Certains opposants au projet soutiennent également que l'énergie nucléaire permet au pays de réduire ses émissions de carbone.

Environ 75% de l'électricité française provient du nucléaire. Le président de la République, François Hollande, s'est engagé à ramener cette proportion à 50% d'ici à 2025, en commençant par fermer la centrale de Fessenheim d'ici à la fin de 2016. Cette décision a été prise en réponse aux craintes suscitées par la catastrophe nucléaire de Fukushima, au Japon, en mars 2011.

"Aucune obligation légale, et encore moins l'intérêt social de l'entreprise publique (qui doit guider tout administrateur d'une société), ne contraint EDF à mettre en oeuvre une telle sanction économique, sociale et environnementale", a déclaré la CGT dans son communiqué.

D'après la loi française, seul l'opérateur d'une centrale nucléaire ou l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) peuvent décider de fermer un réacteur pour des questions de sécurité ou des questions opérationnelles.

Après avoir réalisé des inspections, l'ASN a autorisé un allongement de dix ans de la durée de vie des deux réacteurs de la centrale, à partir de 2011 pour le premier, et de 2013 pour le second.

EDF, qui est détenu à 85% par l'Etat français, est le premier opérateur nucléaire mondial avec 58 centrales en France et 15 au Royaume-Uni.

-Géraldine Amiel, Dow Jones Newswires

(Version française Maylis Jouaret)

(END) Dow Jones Newswires

October 01, 2013 12:59 ET (16:59 GMT)

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