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EDF sombre en bourse après un avertissement sur résultats

De nouvelles prévisions décevantes ont fait plonger jeudi l'action EDF à la Bourse de Paris.

De nouvelles prévisions décevantes ont fait plonger jeudi l'action EDF à la Bourse de Paris. - ERIC PIERMONT / AFP

EDF a connu jeudi une séance mouvementée à la Bourse de Paris. L’opérateur historique d’électricité a pris les investisseurs à contre-pied en lançant un nouvel avertissement sur ses résultats.

Retour à la case départ en bourse pour EDF. Après un rebond de 14% en huit séances, le titre a reperdu jeudi l’intégralité de ses gains, repassant sous les 10 euros (-12,68% à 9,78 euros à la clôture).

L’annonce positive de la cession partielle de sa filiale RTE, qui gère le réseau public de transport d'électricité haute tension en France, n’a pas pesé lourd face à la déception sur les nouveaux objectifs 2017 dévoilés en parallèle.

En indiquant mercredi soir avoir scellé les conditions de la cession partielle, annoncée cet été, de sa filiale RTE, qui va l'aider à se renflouer, le groupe a également dit s'attendre à une baisse de son excédent brut d'exploitation l'an prochain.

Des prévisions très décevantes

"Compte tenu notamment de la baisse des prix de marché en France et au Royaume-Uni par rapport à 2016", EDF table désormais sur un Ebitda (excédent brut d'exploitation), compris entre 13,7 et 14,3 milliards d'euros en 2017, en forte baisse par rapport aux 16 à 16,3 milliards attendus pour 2016.

La trajectoire d'Ebitda annoncée s'avère ainsi très inférieure aux attentes du consensus d'analystes (15,8 milliards d'euros), marquant "une nouvelle déception après les multiples révisions qui avaient été effectuées sur l'Ebitda en 2016", fait remarquer le courtier Aurel BGC.

Les perspectives 2017 d'Ebitda sont "inférieures au consensus d'environ 10%" et "cela s'explique principalement par des prix de l'énergie plus bas à la fois en France et au Royaume-Uni". À l'inverse, l'accord pour la cession partielle de RTE "est positif mais il était déjà attendu", note de son côté Bryan Garnier.

Incertitude additionnelle

De plus, le groupe a confirmé son intention de soumettre au Conseil d’administration d’ici à la fin du premier trimestre 2017, si les conditions de marché le permettent, un projet d’augmentation de capital de 4 milliards d’euros (dont 3 milliards d’euros apportés par l’État).

"Cette incertitude additionnelle devrait peser sur le titre compte tenu de la décote potentielle qui risque d’être exigée par les investisseurs", prévient Oddo Securities.

F.B. avec AFP