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ENTRETIEN: Pour Schneider Electric, l'Europe reste une région porteuse malgré la crise

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PARIS (Dow Jones)--Malgré la crise de la zone euro, l'Europe demeure une terre fertile pour l'équipementier Schneider Electric (SU.FR) en raison des besoins de la région en solutions d'économies d'énergie, a expliqué Jean-Pascal Tricoire, prés

PARIS (Dow Jones)--Malgré la crise de la zone euro, l'Europe demeure une terre fertile pour l'équipementier Schneider Electric (SU.FR) en raison des besoins de la région en solutions d'économies d'énergie, a expliqué Jean-Pascal Tricoire, président du directoire du groupe, lors d'un entretien accordé à Dow Jones Newswires.

Le groupe est en bonne voie pour atteindre ses objectifs 2012, à supposer qu'il n'y ait aucune détérioration de la conjoncture économique, a souligné le dirigeant. Schneider table sur une croissance organique nulle à légèrement positive cette année, et sur une marge d'Ebitda ajustée comprise entre 14% et 15%.

La crise économique et les mesures visant à réduire les dettes et les déficits publics en Europe ont entraîné plusieurs pays dans la récession, obligeant de plus en plus d'entreprises, dont Schneider, à chercher de nouvelles opportunités de ventes sur les marchés émergents, notamment en Asie. La déconfiture observée en Europe est pourtant favorable aux fournisseurs de services sophistiqués, comme l'équipementier électrique Schneider, qui s'est transformé sous la houlette de Jean-Pascal Tricoire en spécialiste des solutions d'économies d'énergie.

Schneider Electric est en train de se préparer à un potentiel effondrement de la zone euro. Pour Jean-Pascal Tricoire, il est peu probable qu'un tel scénario se réalise, mais "notre devoir est d'être prêt à tout type de scénarios", a-t-il expliqué.

La santé de l'économie française et le manque de compétitivité du pays sont en revanche plus inquiétants, a estimé le patron de Schneider, alors que François Hollande vient d'annoncer de nouvelles taxes sur les revenus les plus aisés, avec une tranche à 75%, ainsi qu'une hausse des prélèvements sur les revenus des grandes entreprises.

Evoquant les groupes industriels français, Jean-Pascal Tricoire a appelé le gouvernement à les aider davantage et à attirer les investissements étrangers en créant un environnement plus favorable aux entreprises: un droit du travail plus compréhensible et plus flexible, un environnement administratif plus simple et une fiscalité plus stable et plus compétitive.

"La France n'est pas isolée du reste du monde et n'a donc d'autre choix que de rester compétitive ou, du moins, de ne pas se montrer dissuasive sur le plan fiscal. Dans le cas contraire, ses décisions auraient un impact négatif sur les investissements, sur sa capacité à retenir ou à attirer les entreprises et sur l'accès aux capitaux", a expliqué le dirigeant.

Le patron de Schneider Electric a déménagé à Hong Kong l'an dernier aux côtés d'une partie de son comité exécutif, alors que le groupe veut se développer en Chine. Le responsable a assuré que ce déménagement n'avait rien à voir avec l'anticipation d'une hausse des impôts pour lui-même et les hauts dirigeants du groupe.

Schneider se concentre sur le développement de son hub asiatique. L'industriel participe à la consolidation du secteur dans la région avec une préférence pour les acquisitions ciblées de petites et moyennes entreprises.

-Géraldine Amiel, Dow Jones Newswires

(Version française Emilie Palvadeau)

(END) Dow Jones Newswires

September 10, 2012 11:59 ET (15:59 GMT)

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