Europe: l'effet positif de l'emploi américain n'a pas duré.

(CercleFinance.com) - Après avoir été dopées par le rapport sur l'emploi américain, les Bourses européennes ont faibli en cours d'après-midi, surtout après la parution d'une nette dégradation du moral des ménages américains.

Milan perdait 1,7% et Madrid 1,1%, tandis que Francfort reculait de 0,5%, Londres et Paris de 0,1%. Bruxelles et Amsterdam surnageaient dans le vert tandis que Zurich et Lisbonne grappillaient 0,1%. Par comparaison, Wall Street prenait 0,2%.

L'économie américaine a généré 146.000 emplois non-agricoles le mois dernier, contre 80.000 ou 90.000 attendus, ce qui a aidé le taux de chômage à chuter à 7,7% alors que le consensus attendait une stabilisation à 7,9%.

'Nous nous attendons à ce que l'amélioration graduelle du marché du travail se poursuive, même si les incertitudes sur la politique budgétaire peuvent peser sur la confiance des agents économiques dans les mois à venir', réagissait Natixis.

Les détails du rapport appelaient toutefois à une vision nuancée : la réduction du taux de chômage reflète aussi celle du taux d'activité de la population, et le DoL a révisé en baisse ses estimations de créations de poste pour les deux mois précédents.

Par ailleurs, les chiffres bien accueillis de l'emploi ont été contrebalancés ensuite par l'indice de confiance du consommateur 'UMich', qui est ressorti en chute à 74,5, alors que le marché attendait le maintien d'un chiffre d'environ 82.

De ce côté de l'Atlantique, pour le mois d'octobre, le déficit commercial français s'est réduit à 4,7 milliards d'euros, la production industrielle britannique a reculé de 0,8%, et celle de l'Allemagne a chuté de 2,6%.

Du côté des valeurs, Deutsche Telekom dévissait de 2,8% à 8,3 euros et figurait en queue du DAX de Francfort, sanctionné au lendemain de l'annonce d'une réduction de ses dividendes pour financer d'importants investissements.

Au lendemain d'un plongeon de 11,3%, GDF Suez poursuivait sa correction à Paris et à Bruxelles (-0,6% à 15,2 euros) alors que HSBC et Deutsche Bank ont dégradé leurs opinions sur le titre après l'avertissement lancé mercredi soir.

Alcatel-Lucent (-3,2% à 0,85 euro environ) perdait du terrain en vue de sa sortie du CAC40 parisien, pourtant largement anticipée du fait de sa faible capitalisation (moins de deux milliards d'euros). Il sera remplacé par Gemalto (+0,7% à 74,5 euros).

BG Group (-0,5% à 1063 pence à Londres) serait en train de chercher à vendre davantage d'actifs afin de financer son développement gazier d'Australie, dont les investissements sont chiffrés à quelque 20 milliards de dollars, selon le Financial Times.

Roche figurait parmi les plus fortes hausses à Zurich et gagnait 1% à 185,2 francs suisses, après que Morgan Stanley soit passé de 'pondérer en ligne' à 'surpondérer' sur la valeur et ait relevé l'objectif de cours à 230 francs.

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