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Europe: les marchés apaisaient leurs craintes pour l'Italie.

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(CercleFinance.com) - Sonnés en début de séance par les derniers évènements politiques en Italie, la plupart des marchés européens reprenaient ensuite leurs esprits : les observateurs jugeaient peu probables le scénario d'un changement radica

(CercleFinance.com) - Sonnés en début de séance par les derniers évènements politiques en Italie, la plupart des marchés européens reprenaient ensuite leurs esprits : les observateurs jugeaient peu probables le scénario d'un changement radical de la politique économique à Rome.

Milan plongeait de 2,5%, entrainant dans son sillage Madrid et Lisbonne (-0,8%). Bruxelles cédait 0,1%, mais Francfort, Paris et Amsterdam affichaient des gains presque symétriques. Zurich et Londres gagnaient 0,2%, tout comme Wall Street.

'Bonne nouvelle en Grèce avec l'annonce du succès du rachat de sa propre dette, ce qui permettra une réduction de 20 milliards d'euros de la dette publique... mais mauvaise nouvelle en Italie qui rentre dans une période d'incertitude politique', notait Barclays Bourse.

Mario Monti a en effet annoncé sa démission prochaine ce week-end, son gouvernement ayant perdu le soutien du parti de Silvio Berlusconi. Ce dernier a affiché son intention de se présenter aux prochaines élections législatives, anticipées pour février prochain.

Le retour de l'incertitude politique se traduisait donc par une perte de confiance des investisseurs dans la dette italienne, entraînant mécaniquement une poussée des rendements obligataires : le taux à 10 ans bondissait ainsi de 29 points de base à 4,82%.

'Malgré sa démission, Mario Monti devrait jouer un rôle après les élections, comme président du conseil ou président de la République, et les tensions de marché devraient s'apaiser dès qu'il aura clarifié ses intentions', tempérait toutefois Natixis.

En outre, les chances de succès du parti de Silvio Berlusconi (14% et 18% d'intentions de votes) semblaient maigres et la coalition de centre-gauche, si elle l'emporte dans les urnes, ne devrait guère sortir de la voie tracée par Mario Monti.

Du côté des valeurs, la crise politique italienne faisait plonger en premier lieu le secteur bancaire, comme par exemple Commerzbank (-2% à 1,4 euro à Francfort), Société Générale (-1,8% à 28,7 euros à Paris) ou BBVA (-1,4% à 6,5 euros à Madrid).

KBC était suspendu de cotation à Bruxelles, à 23,5 euros, alors que l'établissement financier a annoncé le remboursement accéléré complet, le 17 décembre, des trois milliards d'euros d'aides de l'Etat belge, plus une prime de 0,45 milliard.

Parmi les plus fortes baisses du Bel20, Solvay reculait de 0,8% à 105,9 euros, miné par une note de HSBC qui a dégradé sa recommandation de 'surpondérer' à 'neutre', tout en maintenant son objectif de cours fixé à 113 euros sur le titre du chimiste belge.

Parmi les rares valeurs dans le vert sur le FTSE MIB de Milan, STMicroelectronics (+4,5% à 5,2 euros) profitait de la présentation de son plan stratégique, qui prévoit notamment un désengagement de ST-Ericsson et un objectif d'une marge d'exploitation de 10%.

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