Europe: marchés en ordre dispersé après les chiffres US.

(CercleFinance.com) - Les marchés européens évoluent en ordre dispersé, les investisseurs ne se satisfaisant pas nécessairement de la révision en hausse du PIB des Etats-Unis et des signes d'amélioration du marché immobilier américain.

Zurich et Francfort grappillaient moins de 0,1%, alors que Milan cédait 0,1%, et que Londres et Madrid reculaient de 0,3%. Sur Euronext, Amsterdam prenait 0,4%, à la différence de Bruxelles et Lisbonne (-0,1%) et de Paris (-0,7%). Wall Street grignotait moins de 0,1%.

Comme les économistes s'y attendaient en moyenne, la croissance de l'économie américaine a été révisée en hausse à +1,7% en rythme annualisé au deuxième trimestre, après +1,5% en première estimation.

En outre, les promesses de ventes de logements aux Etats-Unis ont augmenté de 2,4% en juillet (contre +1% attendu par les économistes) et atteint leur niveau le plus élevé depuis avril 2010, peu avant la date limite qu'avaient les ménages pour profiter d'un crédit d'impôt.

Ces chiffres encourageants pour la conjoncture américaine peuvent toutefois inquiéter certains, dans la mesure où ils pourraient conduire la Fed à se montrer moins prompte à intervenir pour stimuler l'économie.

Avant le rendez-vous de Jackson Hole en fin de semaine, les investisseurs devront être attentifs encore ce soir au Beige Book, qui devrait donner d'importantes indications sur le jugement qui sera proposé aux membres du FOMC des 12 et 13 septembre.

Autre dossier chaud du moment, la Catalogne, poids-lourd économique de l'Espagne, a décidé mercredi soir de demander une aide de cinq milliards d'euros à Madrid, sans accepter de nouvelles mesures d'austérité.

'Cette demande place le premier ministre Rajoy dans une situation délicate, car donner à une région les moyens de s'en tirer sans nouvelles contreparties créerait un précédent dangereux et provoquerait l'ire de Francfort et de Berlin', selon un analyste londonien.

AkzoNobel prenait la tête de l'AEX d'Amsterdam avec un gain de 3% à 46,8 euros, porté par un relèvement par Crédit Suisse de son opinion de 'neutre' à 'surperformance' et de son objectif de cours de 45 à 52,5 euros sur le titre du chimiste.

De même, AB InBev avançait de 0,6% à 66,9 euros à Bruxelles, aidé par des propos favorables de HSBC qui a réitéré son opinion 'surpondérer' et ajusté son objectif de cours de 71 à 73 euros, dans une note consacrée aux acteurs mondiaux de la bière.

Bouygues accusait le plus lourd repli du CAC40 et abandonnait 8,8% à 20 euros, sanctionné pour des résultats en contraction plus forte que prévu au premier semestre, grevés en particulier par les difficultés de la division télécoms du conglomérat.

Non loin derrière à Paris, L'Oréal reculait de 4,5% à 96,5 euros après la parution de résultats semestriels inférieurs aux attentes d'UBS, qui a ramené sa recommandation de 'achat' à 'neutre' sur le titre du géant des cosmétiques.

Ryanair perdait enfin 1,6% à 4,1 euros, au lendemain de l'ouverture d'une enquête approfondie de la Commission européenne sur son projet d'acquisition d'Aer Lingus, après avoir décelé des 'problèmes potentiels de concurrence'.

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