BFM Patrimoine
Placements

Europe: marchés pris par le doute au sujet de Chypre.

BFM Patrimoine
(CercleFinance.com) - Les Bourses européennes effacent complètement leurs gains de la matinée, les investisseurs s'interrogeant désormais avec angoisse sur les implications réelles de l'accord de cette nuit sur le plan d'aide à Chypre. Madrid e

(CercleFinance.com) - Les Bourses européennes effacent complètement leurs gains de la matinée, les investisseurs s'interrogeant désormais avec angoisse sur les implications réelles de l'accord de cette nuit sur le plan d'aide à Chypre.

Madrid et Milan chutent de 2,7%, loin devant Lisbonne (-1,4%), Paris (-0,9%), Bruxelles (-0,8%), Amsterdam (-0,7%), Francfort (-0,6%) et Londres (-0,4%). Il n'y a guère que Zurich qui tire son épingle du jeu, grappillant 0,1%. De son côté, Wall Street rétrocède 0,5%.

Chypre s'est donc vue accorder un plan de sauvetage de 10 milliards d'euros pour secourir son système bancaire en détresse, avec pour conditions la fermeture de Laïki Bank et une importante décote sur les dépôts de plus de 100.000 euros.

'Malgré cet accord, Moody's a rappelé aux investisseurs que Chypre était toujours sous la menace d'un risque de défaut et d'une sortie de la zone euro', note toutefois RTFX. 'Les cambistes attendent désormais de savoir quand est-ce que les banques vont rouvrir'.

'Cette ouverture devrait s'accompagner d'un strict contrôle des retraits et autres mouvements de capitaux pour éviter une trop forte pression sur les banques', prévient Aurel BGC, ajoutant que 'l'addition s'annonce sévère pour les non-résidents, dont les Russes'.

L'affaire pourrait donc nuire aux relations entre l'Union européenne et la Russie, alors même que l'accord ne devrait pas éviter à Chypre une récession d'une ampleur historique, ce qui rendrait d'ailleurs d'autant plus difficile à l'ile de tenir ses engagements de remboursement.

A l'inverse de ce matin, les valeurs financières sont les premières à chuter, telles que BBVA (-4,3% à sept euros à Madrid) et Deutsche Bank (-4% à 31,1 euros à Francfort), UBS se distinguant toutefois avec un gain de 0,4% à 14,7 francs suisses à Zurich.

Les bancaires françaises souffrent particulièrement du contexte, à l'image de Société Générale (-5,9% à 25,8 euros), surtout après un avertissement de Moody's pour qui les perspectives des banques hexagonales demeurent négatives.

Toujours à Paris, EADS grappille 0,1% à 41,4 euros, alors que sa filiale Airbus pourrait remporter une commande portant sur 20 A350-1000 auprès de Japan Airlines (JAL), croient savoir les journaux Nikkei et Les Echos.

Vodafone s'adjuge 1,9% à 187 pence à Londres, tandis que l'opérateur télécoms discuterait avec Verizon d'une sortie du capital de Verizon Wireless, leur coentreprise de téléphonie mobile aux Etats-Unis, selon un article du Sunday Times.

TNT Express chute de 4,7% à 5,6 euros à Amsterdam, après la présentation par le logisticien d'un plan de restructuration prévoyant la suppression de 4000 emplois d'ici trois ans, pour un coût total de l'ordre de 150 millions d'euros.

Aucune donnée économique notable n'était prévue ce lundi, mais la semaine sera tout de même riche sur le plan macroéconomique, avec par exemple des chiffres révisés de la croissance pour la France, le Royaume Uni et les Etats-Unis.

Copyright (c) 2013 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Cercle Finance