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Europe: les mauvaises nouvelles s'accumulent.

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(CercleFinance.com) - L'heure était clairement aux allègements ce mercredi sur les places européennes, face à une accumulation particulièrement dense de mauvaises nouvelles, surtout en provenance d'Espagne et de Grèce. Madrid plongeaient de 3,7

(CercleFinance.com) - L'heure était clairement aux allègements ce mercredi sur les places européennes, face à une accumulation particulièrement dense de mauvaises nouvelles, surtout en provenance d'Espagne et de Grèce.

Madrid plongeaient de 3,7% et Milan de 3,4%, loin devant Francfort (-2%), Londres (-1,7%) et Zurich (-1,2%). Sur Euronext, Lisbonne et Paris chutaient de 2,6%, Bruxelles et Amsterdam de 1,8%. Par comparaison, Wall Street ne perdait que 0,2%.

Les investisseurs manifestaient leur angoisse après des déclarations de Charles Plosser, le président de la Fed de Philadelphie, qui a déclaré que les dernières mesures d'assouplissement monétaire n'aideraient probablement pas la croissance à repartir aux Etats-Unis.

'Les investisseurs semblent maintenant sceptiques vis-à-vis des diverses mesures annoncées par les Banques Centrales, comparé au ralentissement économique global auquel le monde faire face actuellement', réagissait Saxo Banque.

Dernier exemple en date, les ventes de logements neufs aux Etats-Unis ont baissé de 0,3% en août 2012, à 373.000 unités en rythme annualisé, un niveau inférieur au consensus qui visait une hausse à environ 380.000.

'Ajoutez à cela les émeutes en Espagne, qui nous offrent des images similaires à celles de Grèce depuis deux ans', pointait un professionnel d'IG, pour qui 'l'idée que la réforme en Espagne soit aussi difficile qu'à Athènes est particulièrement inconfortable'.

Le rendement à 10 ans du bon espagnol flambait d'ailleurs de plus de 25 points de base et tutoyait le seuil des 6%, alors que la crise financière et économique du pays se doublait d'une crise politique.

Arturo Mas, le président de la généralité de Catalogne, a en effet annoncé des élections anticipées, le 25 novembre prochain, consultation qui pourrait prendre l'allure d'un référendum sur l'indépendance de la région la plus riche d'Espagne.

La situation grecque continuait aussi d'alarmer, Athènes venant de demander une nouvelle aide de 30 milliards d'euros. 'La Grèce s'apparente de plus en plus à un puits sans fond et la question de son maintien dans la zone euro est à nouveau sur la table', jugeait Saxo Banque.

L'aggravation de l'angoisse sur les marchés pénalisait en premier lieu les valeurs financières, à l'image de Crédit Agricole (-7,2% à 5,3 euros à Paris), Deutsche Bank (-6,1% à 30,8 euros à Francfort) ou ING (-4,5% à 6,3 euros à Amsterdam).

Dans ce contexte, Santander perdait 4,3% à 5,9 euros à Madrid, malgré l'annonce de l'introduction en Bourse de sa filiale mexicaine, une opération qui doit lui permettre de lever 2,77 milliards d'euros (3,18 milliards en cas d'exercice de l'option de surallocation).

Infineon poursuivait son décrochage (-3,5% à 4,9 euros à Francfort), après avoir chuté de 6,1% mardi soir à la suite d'un avertissement sur résultats lancé par le fabricant de semi-conducteurs pour le trimestre en cours et le suivant.

easyJet résistait à Londres et se maintenait vers 580 pence, à la faveur de commentaires favorables de Morgan Stanley. Il a décidé d'inclure le titre à sa liste de 'meilleures idées' d'investissement en Europe, en lieu et place de Lufthansa.

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