Europe: moral plombé par les perspectives de Bruxelles.

(CercleFinance.com) - Après avoir salué la réélection de Barack Obama, les places européennes ont massivement dévissé dans le rouge à la lecture des perspectives lugubres dessinées par la Commission européenne pour la période 2012-2014.

Milan plongeait de 2,4%, Madrid de 2,1%, Francfort perdait 1,7%, Paris 1,5%, Bruxelles et Londres 1,3%, Amsterdam et Lisbonne 1,1% et Zurich 0,4%. Par comparaison, Wall Street abandonnait 1,8%.

Dans ses prévisions d'automne dévoilées en milieu de séance, la Commission européenne a estimé que le PIB se contracterait de 0,3% dans l'UE et de 0,4% dans la zone euro en 2012. En 2013, la croissance serait de 0,4% pour l'UE et de 0,1% pour la zone euro.

'Les déséquilibres internes et externes qui s'étaient accumulés au cours des années qui ont précédé la crise sont en voie de se résorber, mais ce processus continue à peser sur la demande intérieure dans certains pays', expliquait Bruxelles.

Ces nouvelles faisaient oublier le bon accueil réservé à la victoire de Barack Obama aux Etats-Unis, gage d'une politique monétaire accommodante de la Fed dans les années à venir.

Après sa réélection, le président va pouvoir se concentrer sur le dossier du 'mur budgétaire', qui doit impérativement être réglé avant la fin de l'année si les Etats-Unis veulent éviter des corrections budgétaires préjudiciables à leur croissance.

Or, les discussions au Congrès risquent d'être compliquées par une nouvelle 'cohabitation' avec la majorité républicaine qui a été reconduite à la Chambre des Représentants.

A Bruxelles, Delhaize grappillait 0,2% à 28,5 euros, aidé par des résultats supérieurs aux attentes. Ageas reculait de 1,6% à 19,8 euros après avoir renoué avec les bénéfices sur les neuf premiers mois de 2012.

ING perdait 1,6% à 6,8 euros à Amsterdam, dans le sillage d'un bénéfice net en baisse de 64% pour le troisième trimestre, dans un environnement qualifié de 'difficile'.

A Paris les publications du jour étaient généralement saluées: Veolia Environnement (+5,2% à huit euros), BNP Paribas (+2,6% à 40,1 euros) et Alstom (+3,8% à 28,6 euros) figuraient sur le podium du CAC40, à l'inverse de L'Oréal (-2,1% à 96,1 euros).

Burberry reculait de 3,3% à 1210 pence à Londres, en dépit d'une amélioration de la marge opérationnelle ajustée du groupe britannique grâce à de meilleures ventes haut de gamme.

Holcim (-2,7% à 63,7 francs suisses) faisait figure de lanterne rouge à Zurich, malgré la publication par le cimentier suisse d'une hausse de 10,5% de son résultat net trimestriel.

Telefonica perdait 1,5% à 10,4 euros à Madrid, malgré un résultat net en croissance de plus d'un quart sur neuf mois, grâce à l'Amérique Latine et aux données mobiles.

En hausse de 0,2% à 127,8 euros, Munich Re surnageait à Francfort, entouré à la suite d'un relèvement d'objectif pour l'ensemble de son exercice, après son point d'activité.

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