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Forte baisse à la Bourse de Paris

La Bourse de Paris, qui flirte avec les 5.000 points ces temps-ci, a finit la journée en forte baisse ce mardi.

La Bourse de Paris, qui flirte avec les 5.000 points ces temps-ci, a finit la journée en forte baisse ce mardi. - Miguel Medina - AFP

Le Cac 40 a clôturé ce mardi en baisse de plus de 2%, repassant sous le seuil des 5.000 points. Retournement des marchés ou simple coup de froid?

Fin de la période bénie sur la Bourse de Paris? L'indice parisien de référence, le CAC 40, a clôturé en forte baisse ce mardi 5 mai, de 2,12% à 4.974,07 points. L'indice repasse ainsi sous 5.000 points pour la première fois depuis le 12 mars. La veille, il avait pris 0,70%. Ce retournement de tendance ne vaut pas que pour les actions. Des mouvements assez violents ont également été constatés sur le marché obligataire ou le pétrole. En cause, des inquiétudes sur l'avenir de l'Europe, à commencer par les incertitudes sur la Grèce et les élections à venir en Grande-Bretagne.

Le dossier grec a alimenté la prudence des investisseurs, alors que les négociations semblent difficiles entre le pays et ses créanciers, pour s'entendre sur une liste de réformes afin de débloquer le versement de l'aide internationale. En outre, les élections britanniques, prévues pour jeudi, qui pourraient donner lieu, si le conservateur David Cameron est réélu, à un référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Europe, inquiète les marchés.

Pour autant, "ce n'est pas un retournement de fond", assure Romain Baucher, directeur de la gestion actions chez Amundi, dans Intégrale Bourse sur BFM Business ce mardi. "Nous parlons aujourd'hui d'un Cac à 5.000 points. Or quand nous l'annoncions à un tel niveau il y a six mois, nous apparaissions comme les plus optimistes de la place". 

La mécanique infernale des six dernières années

Ce qui se joue, selon Romain Baucher, c'est "la mécanique infernale des six dernières années", un paradoxe qui fait que les investisseurs craignent que la reprise fonctionne, ce qui entraînerait la fin des mesures de soutien des banquiers centraux. En Europe en effet, la banque centrale européenne a lancé une opération de rachat de dette des Etats qui, depuis qu'elle a cours, a redonné de l'enthousiasme aux marchés de la zone, qui retrouve des niveaux d'avant-crise depuis le début de l'année. 

"Nous demeurons ancrés dans une perspective haussière, mais la volatilité était extrêmement faible, et il y avait peu de vigilance vis-à-vis des facteurs exogènes, les taux de change et d'intérêt. Au bout de quelques mois de chute ininterrompu de l'euro et des taux d'emprunt, les investisseurs ont fini par oublier que ces taux pouvaient connaître des mouvements en sens contraire. C'est bien cela qui produit des secousses, non pas les profits, qui sont enfin en train d'être révisés en hausse", ajoute le directeur de la gestion actions chez Amundi.

Dans le détail, notez qu'Orange a terminé la journée en forte baisse, de 4,66%, alors que le groupe est en train de communiquer sur les cessions qu'il envisage pour satisfaire les autorités de la concurrence dans le cadre du rachat de Jazztel.

N.G.