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De fortes augmentations pour les salariés les mieux rémunérés

Selon une étudie publiée par l'Insee, les 1% de salariés les mieux rémunérés du secteur privé français ont bénéficié ces dernières années d'augmentations nettement plus fortes que l'ensemble des salariés. Les très hauts salaires sont principalement des di

Selon une étudie publiée par l'Insee, les 1% de salariés les mieux rémunérés du secteur privé français ont bénéficié ces dernières années d'augmentations nettement plus fortes que l'ensemble des salariés. Les très hauts salaires sont principalement des di - -

Les 1% de salariés les mieux rémunérés du secteur privé français ont bénéficié ces dernières années d'augmentations nettement plus fortes...

PARIS (Reuters) - Les 1% de salariés les mieux rémunérés du secteur privé français ont bénéficié ces dernières années d'augmentations nettement plus fortes que l'ensemble des salariés, selon une étude publiée par l'Insee.

Ces 133.000 personnes, à 95% des dirigeants d'entreprise ou cadres haut placés, ont perçu en 2007 un salaire annuel brut d'au moins 215.600 euros, soit sept fois plus que la moyenne des salariés à temps complet du secteur privé (près de 32.000 euros).

Les près de 80% de très hauts salaires de 2002 toujours en emploi en 2007 ont bénéficié d'une croissance annuelle moyenne de leurs salaires de 5,8% en termes réels, à comparer à des augmentations moyennes de 2,3% pour l'ensemble des salariés sur la période et de 2,9% pour les seuls cadres.

La hausse a été encore plus forte (+14,5% par an en moyenne) pour les très hauts salaires ayant atteint cette position sur la fin de la période, soit 28% des personnes concernées en 2007.

A contrario, relève l'Insee, la minorité des très hauts salaires de 2002 qui n'ont pu rester à ce niveau de la hiérarchie salariale ont subi un repli marqué de leur rémunération, en moyenne de 10,5% par an de 2002 à 2007.

13% DE FEMMES PARMI LES TRÈS HAUTS SALAIRES

Les très hauts salaires sont principalement des dirigeants d'entreprise, avec un salaire annuel brut moyen de 230.000 euros, des professionnels de la finance (près de 290.000 euros par an) ou des commerciaux (181.000 euros par an).

Un dernier groupe plus hétérogène est constitué de professions plus techniques avec des spécialistes de l'informatique ou des télécommunications, des ingénieurs de l'industrie ou des pilotes du transport aérien, dont le salaire moyen est proche de celui des commerciaux.

A ces profils il convient d'ajouter des sportifs de haut niveau ou salariés d'entreprises du secteur des activités récréatives, culturelles et sportives, qui se distinguent par leur jeunesse et par un salaire moyen particulièrement élevé (plus de 400.000 euros par an).

L'Insee note encore que la population des très hauts salaires est masculine à 87% mais qu'elle se féminise à petits pas puisque la proportion des femmes n'était que de 9% en 1996.

La proportion d'hommes atteint 92% parmi les dirigeants d'entreprise mais est plus faible dans les métiers de la finance, autour de 80%.

L'âge moyen des très hauts salaires est de 49 ans (52 ans pour les dirigeants salariés, 43 ans pour les professionnels de la banque et 31 ans pour les sportifs de haut niveau) alors qu'il est d'un peu moins de 40 ans pour l'ensemble des salariés à temps complet.

Sans surprise, 47% d'entre eux habitent dans l'Ouest parisien (Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine) alors que ces trois départements ne regroupent que 10% de l'emploi national.

Véronique Tison, édité par Yves Clarisse