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La France prévoit une croissance de 1,2% et un déficit inférieur à 3% en 2014

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PARIS (Dow Jones)--Le gouvernement français a demandé à ses partenaires européens de repousser de 2013 à 2014 l'échéance de retour du déficit public sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB), d'après le programme de stabilité et

PARIS (Dow Jones)--Le gouvernement français a demandé à ses partenaires européens de repousser de 2013 à 2014 l'échéance de retour du déficit public sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB), d'après le programme de stabilité et de réforme transmis mercredi à la Commission européenne, dans lequel la France prévoit "une reprise progressive" de la croissance à compter du deuxième semestre 2013.

La France prévoit une croissance "de 0,1% en 2013, puis 1,2% en 2014, puis 2,0% chaque année entre 2015 et 2017", peut-on lire dans le document du gouvernement intitulé "Une stratégie pour le redressement". Pour 2013 et 2014, ces prévisions sont identiques à celles de la Commission européenne.

Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, avait confirmé mardi ces prévisions de croissance pour la période 2013-2017, après que le Haut conseil des finances publiques a indiqué s'attendre à une légère contraction du produit intérieur brut (PIB) cette année et estimé qu'une croissance inférieure à 1,2% en 2014 ne pouvait être exclue.

Le Fonds monétaire international (FMI) s'est montré beaucoup plus pessimiste en publiant mardi ses prévisions économiques mondiales semestrielles. Pour la France, le FMI prévoit désormais une contraction de 0,1% du PIB en 2013, après avoir anticipé une croissance de 0,3% en janvier. Le Fonds prévoit une reprise modeste de l'activité en 2014, avec une croissance attendue à 0,9%.

Equilibre structurel des comptes publics en 2017

Le gouvernement français indique par ailleurs avoir "demandé à ses partenaires européens de repousser l'échéance du retour du déficit public sous les 3% de 2013 à 2014". "[Le gouvernement] a également fait le choix de présenter un objectif de déficit public raisonné pour 2014 (2,9%) afin de ne pas compromettre le redémarrage de l'activité économique par davantage de rigueur", souligne le document envoyé à la Commission européenne. Le gouvernement table sur un déficit public de 3,7% en 2013.

Dans ce texte, la France réaffirme néanmoins avoir "pour objectif l'équilibre structurel des comptes publics en 2017".

"En 2013, l'effort structurel sera de 1,9% point de PIB. Le déficit public sera ensuite ramené à 2,9% du PIB en 2014 grâce à un effort structurel évalué à 1% point de PIB", indique le gouvernerment.

Priorité à la réduction des dépenses

Le gouverment indique qu'après avoir "fait porter majoritairement l'effort sur les hausses de recettes en 2012 et en 2013", il privilégiera "les économies de dépenses publiques à compter de 2014, faisant porter l'effort structurel "à 70% sur les dépenses et à 30% sur les recettes".

La France annonce que "le poids de la dépense publique dans le PIB sera réduit de 3 points de PIB sur la durée du quinquennat", soit un montant de "plus de 60 milliards d'euros".

Pour parvenir à ces résultats, le gouvernement explique notamment sa "démarche de modernisation de l'action publique", s'engageant à évaluer l'ensemble des dépenses d'ici 2017, à améliorer l'évaluation des politiques publiques et le pilotage de celles-ci.

Le programme de stabilité et le programme national de réforme sont des documents transmis chaque année au mois d'avril par les pays membres de l'Union européenne à la Commission. Le premier présente la stratégie et la trajectoire à moyen terme des finances publiques. Le second permet aux Etats membres d'exposer les réformes structurelles qu'ils décident de mettre en oeuvre afin d'atteindre les objectifs de la stratégie "Europe 2020".

-Marc Daniel, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 40; marc.daniel@dowjones.com

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April 17, 2013 06:00 ET (10:00 GMT)

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